Ile-de-France
AA / Paris / Ümit Dönmez
Le porte-parole du Quai d'Orsay, Christophe Lemoine, a décrit ce jeudi lors du point presse hebdomadaire du ministère des Affaires étrangères une relation franco-algérienne « extrêmement dense », rappelant la complexité et l’importance du dialogue entre les deux pays. Bien que « le dialogue ne soit pas toujours facile entre Paris et Alger », Lemoine a souligné que ce dernier restait « indispensable ».
En réponse à une question d'Anadolu sur d'éventuelles visites ministérielles, Lemoine a précisé : « Pour le moment, non, mais je ne doute pas et nous reviendrons vers vous le moment venu pour vous donner des indications. » Il a rappelé la « déclaration d'Alger » d'août 2022, qui « constitue une feuille de route » fixée en accord avec les autorités algériennes, pour guider la coopération bilatérale.
Le porte-parole a également abordé la question sensible du travail mémoriel, confirmant la volonté de Paris d'avancer sur ce dossier délicat : « Le président de la République [Emmanuel Macron] a annoncé qu’il continuait de vouloir avancer sur le travail mémoriel », a-t-il expliqué, rappelant que le 19 septembre dernier, le chef d'État français « a reçu la partie française de la commission franco-algérienne d’historiens » chargée de réconcilier les mémoires. Cette commission, active depuis deux ans, a pour mission d’apaiser les tensions historiques entre les deux nations.
Répondant aux interrogations sur les crimes de la colonisation et les attentes algériennes d'excuses formelles, Lemoine a rappelé la position de la présidence française : « Le président de la République a toujours dit (…) que les dossiers mémoriels étaient selon lui une priorité et qu’il fallait ouvrir [ces dossiers] de manière commune avec les Algériens. » Il a conclu en précisant que la commission d’historiens avait pour rôle « d’avancer sur les travaux en matière mémorielle ».
« La France et l’Algérie partagent des intérêts et des préoccupations communes, notamment sur les points de sécurité régionale au Sahel et en Libye », a déclaré Christophe Lemoine, insistant sur la nécessité d’une coopération bilatérale pour faire face aux enjeux sécuritaires dans ces régions.