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Une étude indique que la majorité des Européens est sceptique quant à une guerre entre l'OTAN et la Russie

- Dans une enquête menée dans 15 pays par le Conseil européen des relations étrangères, la majorité des Européens pensent que le conflit en Ukraine peut se terminer par des pourparlers

Ebad Ahmed  | 04.07.2024 - Mıse À Jour : 05.07.2024
Une étude indique que la majorité des Européens est sceptique quant à une guerre entre l'OTAN et la Russie

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AA / Prague / Ebad Ahmed

La majorité des Européens sont sceptiques quant à une guerre entre l'OTAN et la Russie et estiment que le conflit en Ukraine sera résolu par les négociations, révèle une nouvelle étude menée par le Conseil européen pour les relations étrangères (ECFR).

L'étude de l'ECFR, intitulée “Le sens de la souveraineté : vues ukrainiennes et européennes de la guerre de la Russie contre l'Ukraine“, s'appuie sur des enquêtes menées par des organismes internationaux de recherche sur l'opinion, et notamment Datapraxis, YouGov, Norstat, Alpha Research et Rating Group, dans des pays européens tels que la Bulgarie, la République tchèque, l’Estonie, la France, l’Allemagne, le Royaume-Uni, la Grèce, l’Italie, la Pologne, le Portugal, les Pays-Bas, l’Espagne, la Suède, la Suisse et l’Ukraine.

L’étude publiée dans la journée du mercredi, indique que les ressortissants européens ont exprimé leurs doutes quant à la victoire militaire de l’Ukraine contre la Russie sur le champ de bataille, avec environ un tiers à la moitié des participants à l’enquête qui pensant que la guerre se terminera par un règlement négocié.

Les sentiments étaient particulièrement forts en Grèce (avec 49 %), en Italie (avec 48 %), en Bulgarie (avec 46 %) et en Espagne (avec 45 %). Seule l'Estonie avait un pourcentage élevé (avec 38 %) de personnes interrogées pensant que l'Ukraine allait gagner la guerre.

Une majorité de 11 sur les 15 pays européens sélectionnés estiment que les négociations constituent l'issue la plus probable du conflit.

En Italie, 18 % des personnes interrogées estiment que la guerre en Ukraine prendra fin “d'ici à un an“, tandis que 22 % estiment que “la Russie gagnera la guerre“ et 3 % estiment que l'Ukraine pourrait gagner sur le champ de bataille.

La plupart des Européens étaient opposés à une augmentation des budgets de la défense en réponse au conflit ukrainien. La Pologne (avec 53 %), l'Estonie (avec 45 %), la Suède (avec 41 %) et l'Allemagne (avec 40 %) étaient les seules exceptions, qui ont soutenu une augmentation des dépenses militaires “même si cela signifie (devoir) réduire les fonds dans d'autres domaines tels que la santé, l’éducation et la prévention du crime“.

La majorité de la population dans d’autres pays, et notamment en Italie, en Grèce, en Espagne et en Suisse, était cependant opposée à l’augmentation des budgets de la défense.

Même dans les pays qui ont adopté une position fortement anti-russe, la grande majorité de la population s’oppose à l’idée de déployer des troupes sur le terrain en Ukraine pour combattre l’armée russe.

L'engagement des troupes a également été contesté par 54 % des citoyens suédois et 90 % des Bulgares. Une majorité de 80 % de citoyens en Italie s'est opposée au déploiement de troupes en Ukraine, mais les Européens sont favorables à la fourniture d'une assistance technique à l'armée ukrainienne.


* Traduit de l’anglais par Mounir Bennour.

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