AA / Tunis / Salim Boussaïd

La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, a annoncé un nouveau programme d'investissement de 4,7 milliards d'euros en faveur de l'Afrique du Sud, intitulé "Global gate way".

Von der Leyen s'exprimait en conférence de presse conjointe avec le président sud-africain Cyril Ramaphosa, en présence du président du Conseil européen Antonio Costa, à l'issue d'un sommet Union Européenne (UE) - Afrique du Sud tenu jeudi à Cap Town.

"Aujourd'hui, nous faisons progresser nos relations commerciales et d'investissement. Nous lançons des négociations sur un accord commercial de nouvelle génération. Un partenariat de commerce et d'investissement propre, axé sur les industries stratégiques et bénéfiques pour les deux parties", a déclaré la présidente de la Commission européenne.

C'est le premier accord du genre que l'UE signera avec l'Afrique du Sud, a-t-elle affirmé.

Les investissements annoncés couvrent trois domaines clé, selon Von der Leyen.

Le premier domaine concerne la transition énergétique, comme l'hydrogène vert et les énergies renouvelables.

Le deuxième domaine concerne la connectivité, en l'occurrence les corridors de transport comme la voie Lubumbashi-Durbin, ainsi que la mise à niveau des lignes ferroviaires et des ports, ainsi que les réseaux numériques comme les fibres optiques et le réseau 5G.

Enfin, le troisième domaine concerne la santé, Von der Leyen annonçant un soutien européen à l'industrie pharmaceutique à hauteur de 700 millions d'euros.

En conclusion, la présidente de la commission européenne a annoncé la signature d'un mémorandum d'entente sur lequel travaillent les équipes des deux parties, exprimant le souhait de finaliser la signature en marge de la prochaine réunion du G20.

Pour sa part, le président sud-africain Cyril Ramaphosa a évoqué l'approfondissement du partenariat stratégique entre l'Union européenne et l'Afrique du Sud.

Il a affirmé que les deux parties ont discuté du renforcement du commerce et de l'investissement, mettant l'accent sur le choix de la transition énergétique vers une énergie verte.

Les discussions ont également porté sur l'éducation, la santé, la technologie et les questions internationales.

"Les institutions internationales doivent être réformées, pour les rendre représentatives...", a déclaré Ramaphosa lors de ce point de presse, insistant sur l'importance de la paix et le respect du droit, pour favoriser la croissance et la prospérité.

En ce qui concerne le partenariat avec l'Union européenne, Ramaphosa s'est félicité du lancement des négociations pour un partenariat stratégique propre de commerce et d'investissement.

"Le sommet d'aujourd'hui a renforcé notre partenariat stratégique", a conclu le président centrafricain.