Variole du singe : La Côte d’Ivoire interdit la détention d’animaux sauvages vivants
- Six cas confirmés ont été enregistrés dans le pays
Abidjan
AA/Fulbert Yao/Abidjan
Le gouvernement ivoirien a interdit la détention des animaux sauvages vivants dans le pays en vue de stopper la propagation du virus de la variole du singe dont six cas confirmés « non mortels » ont été enregistrés.
Le ministère des Eaux et des Forêts souligne, dans un communiqué, parvenu mardi à Anadolu, que la détention des animaux sauvages vivants, notamment, les singes, les chimpanzés, les rats et écureuils comme animaux de compagnie et la consommation de la viande de brousse, particulièrement celle des singes et des rongeurs, étaient des facteurs favorisant la propagation de cette maladie.
Le ministère invite toutes les personnes détenant en captivité des animaux sauvages vivants dans leurs domiciles, terrains, fermes, hôtels ou tout autre lieu, sans document d’autorisation de les rendre à ses services « au plus tard le 31 août 2024. »
Les peines encourues par les contrevenants sont de cinq à vingt ans d'emprisonnement et/ou d'une amende de cinq à 100 millions de francs CFA (environ 167.000 dollars), rappelle le ministère.
La Côte d'Ivoire enregistre une flambée du virus de la variole du singe avec six cas confirmés "non mortels" dont cinq à Abidjan et un à Tabou (sud-ouest, 480 km d'Abidjan).
Le premier cas enregistré à Tabou est un patient de 46 ans, qui avait consulté le 1er juillet pour une fièvre, des céphalées et des éruptions cutanées.
Le second cas vivant à Koumassi (sud d’Abidjan), âgé de 20 ans, a présenté le 14 juillet des éruptions cutanées et de la muqueuse buccale.
Les quatre autres cas issus de la même famille ont été enregistrés à Yopougon (nord d’Abidjan).
Le diagnostic de variole du singe a été établi après l'analyse des échantillons biologiques effectuée par les Instituts Pasteur d'Abidjan et de Dakar.