Victoire de Trump : La gauche française dépitée, l'extrême droite enthousiaste
- Le candidat républicain Donald Trump a été élu 47e président des États-Unis
France
AA / Tunis / Fatma Ben Amor
L'échiquier politique français se divise après la victoire de Donald Trump à l'élection présidentielle américaine face à sa rivale démocrate Kamala Harris.
A gauche, le retour de Trump à la Maison blanche suscite inquiétudes et dépit. Le groupe LFI-NFP (La France insoumise - Nouveau Front populaire) a estimé que l'élection de Trump à la tête des États-Unis "est un signe de plus de l’avancée de l’extrême droite partout dans le monde". "Voilà le bilan du refus de Kamala Harris de défendre la paix et le droit international, et en particulier de dénoncer le génocide en cours à Gaza, . Elle a échoué à mobiliser l’électorat populaire nécessaire à sa victoire", a écrit le groupe dans un communiqué consulté par Anadolu, notant que "les démocrates ne proposaient rien d’autre que la poursuite de la politique néolibérale de Joe Biden, la reprise des discours anti-migrant et l’absence de plan d’ampleur contre le bouleversement climatique".
Le leader des communistes Fabien Roussel, lui, a qualifié, au micro de RMC, les États-Unis de "première menace du monde pour la paix, les peuples et les femmes", alors que l’eurodéputé et figure de la gauche Raphaël Glucksmann a indiqué sur X que "l’élection de Trump est l’un de ces moments de bascule qui façonnent l’Histoire", pointant "une catastrophe mondiale". "Nous sommes désormais, en Europe, seuls face à notre destin. À nous de montrer ce que nous sommes et aspirons à être", a-t-il ajouté.
Sur X également, la députée écologiste, Sandrine Rousseau, a affirmé que "les États-Unis sont le théâtre d’un backlash climatosceptique, masculiniste et raciste soutenu et encouragé par les acteurs d’une économie libérale, avides de profit". "Angoisse", a-t-elle écrit à la fin de sa publication.
Même son de cloche du côté du sénateur Europe Écologie Les Verts, Yannick Jadot, qui s’est dit inquiet quant "aux futures victimes des délires trumpistes" et "du fond des États-Unis au front ukrainien". "Grosse grosse gueule de bois ce matin. Tous les pouvoirs fédéraux (présidence sénat cour suprême) aux mains de Trump", a-t-il écrit sur X, Et de poursuivre : "Nous, progressistes, ici et ailleurs, attachés à la démocratie, au progrès écologique et social, devons sérieusement nous interroger sur ce résultat, qui nous menace tout autant !".
La secrétaire nationale d’Europe Écologie Les Verts, Marine Tondelier, elle, a dénoncé un "enfer qui se profile". "Courage aux Américaines et aux Américains qui seront en premières lignes des politiques de Trump", a-t-elle indiqué.
- Victoire "contre le wokisme"
Du côté de l'extrême droite, les nationalistes n'ont pas tardé à faire part de leur enthousiasme, à l'instar d'Eric Zemmour, ex-candidat à la présidentielle et président du parti Reconquête, qui aussitôt les résultats non officiels annoncés, s'est empressé de féliciter le "Président Trump pour sa victoire". Tous l’enterraient. Il s’est relevé. Je souhaite le meilleur aux Américains qui ont fait le choix de la civilisation contre le wokisme, la décroissance et la déconstruction de leur identité", a-t-il encore écrit sur le réseau social X.
L'eurodéputée Marion Maréchal, ancienne vice-présidente de Reconquête, a fait part du même enthousiasme à l'annonce de la victoire de Trump."Félicitations à Donald Trump pour cette victoire indiscutable du peuple américain contre le wokisme, le socialisme, l’immigration massive et un système médiatique hostile, après une campagne qui fut une vraie leçon de courage", a-t-elle écrit à son tour. "Now, our turn to Make France and Europe great again !" (maintenant, à notre tour de rendre la France et l'Europe à nouveau grandes), a-t-elle conclu dans un clin d'œil au slogan popularisé par Trump : "Make America Great Again" (Rendre l'Amérique à nouveau grande).
Au Rassemblement national (RN), la cheffe de file Marine Le Pen a adressé ses "vœux de succès" à Trump et plaidé en faveur d’un "renforcement des relations bilatérales" entre la France et les États-Unis, alors que le président du parti, Jordan Bardella a félicité le "47ème président des Etats-Unis d’Amérique au terme d’une bataille électorale extraordinairement dure".
Pour rappel, le président Emmanuel Macron, a également félicité ce mercredi matin Donald Trump, se disant "prêt à travailler ensemble comme nous avons su le faire durant quatre années".
Donald Trump a été élu 47e président des Etats-Unis après avoir remporté l’Etat du Wisconsin, comptant désormais 277 grands électeurs, selon l’agence de presse américaine Associated Press.