AA / Washington / Iclal Turan

Le Secrétaire d'Etat Antony Blinken a annoncé, mardi, qu'une haute fonctionnaire du Département d'Etat chargée de l'assistance à la sécurité et des ventes d'armes des Etats-Unis quittera son poste ce mois-ci, sans donner plus de détails sur les raisons de son départ.

‘’La Secrétaire d'État adjointe aux affaires politico-militaires, Jessica Lewis, quittera son poste ce mois-ci après avoir servi le Département avec distinction pendant près de trois ans’’, a déclaré Blinken dans un communiqué.

‘’Au cours de ces trois années, le Bureau des affaires politico-militaires a fourni 51,4 milliards de dollars d'aide à la sécurité à l'Ukraine, augmenté l'aide à Israël à la suite des attaques du 7 octobre, fourni à Taïwan des milliards de dollars d'équipement militaire pour renforcer ses capacités d'autodéfense et lancé le premier programme de financement militaire à l'étranger destiné à Taïwan’’, a-t-il déclaré dans le communiqué.

Un groupe de manifestants pro-palestiniens avait organisé une manifestation devant le domicile de Jessica Lewis au Capitole, en mai, en brandissant des pancartes sur lesquelles on pouvait lire "plus de 14 500 enfants assassinés grâce à Jessica Lewis" et "Jessica Lewis, vous avez du sang sur les mains ".

Le Département d'Etat n'a pas immédiatement répondu à une question d'Anadolu qui souhaitait savoir si le départ de Jessica Lewis était lié, de quelque manière que ce soit, à la politique de l'administration Biden à l'égard de la guerre contre la Bande de Gaza.

Douze membres de l'administration américaine ont publiquement démissionné depuis le 7 octobre de l'année dernière, pour protester contre la politique du président Joe Biden à l'égard de Gaza, accusant son administration d'être complice des massacres et de la famine qui frappent les Palestiniens.

‘’La couverture diplomatique de l'Amérique et le flux continu d'armes vers Israël ont rendu indéniable notre complicité dans les massacres et la famine qui frappe la population palestinienne assiégée dans la Bande de Gaza’’, affirmaient-ils dans une déclaration commune publiée la semaine dernière.

Faisant fi des résolutions du Conseil de sécurité des Nations unies exigeant un cessez-le-feu immédiat, Israël s'est attiré les foudres de la communauté internationale en poursuivant son offensive brutale contre la Bande de Gaza depuis le 7 octobre 2023.

Plus de 38 200 Palestiniens ont été tués depuis lors, principalement des femmes et des enfants, tandis que quelque 88 000 autres ont été blessés, selon les autorités sanitaires locales.

Neuf mois après le début de la guerre israélienne, de vastes étendues de Gaza sont réduites à l'état de ruines et soumises à un blocus paralysant qui prive les habitants de denrées alimentaires, d'eau potable et de médicaments.

Israël est poursuivi pour crime de génocide devant la Cour internationale de justice, dont la dernière ordonnance lui a enjoint de mettre immédiatement fin à son opération militaire dans la ville de Rafah, dans le sud du territoire, où plus d'un million de Palestiniens avaient trouvé refuge avant que la ville ne soit envahie, le 6 mai dernier.

*Traduit de l’Anglais par Mourad Belhaj