AA / Bruxelles

L’émissaire américain spécial pour la Syrie, James Jeffrey, a annoncé, mardi, que les Etats-Unis examinent avec leurs alliés à l’OTAN les options disponibles pour aider la Turquie à Idleb en Syrie, indiquant que « toutes les options sont posées sur la table ».

C’est ce qui ressort d’une conférence de presse animée par vidéoconférence à Bruxelles, où Jeffrey effectue une visite pour discuter avec les responsables de l’OTAN, des récentes développements et des appréhensions sécuritaires turques dans la province d’Idleb (nord-ouest de la Syrie) .

« Nous examinons les options offertes et tout ce que l’OTAN est en mesure de faire », a-t-il soutenu.

« Tout est posé sur la table. Nous verrons ce qui se passera ensuite et ce que nos alliés veulent poser sur la table. A l’issue de cela, nous examinerons ce que peuvent faire les Etats-Unis pour les appuyer », a expliqué l’émissaire.

Jeffrey a évoqué, par ailleurs, le dernier accord conclu entre la Turquie et la Russie au sujet d’un cessez-le-feu à Idleb. « Nous ne pensons pas que les Russes et les Syriens (le Régime) sont sérieux pour maintenir une longue trêve mais cela ne signifie point que nous n’obtiendrons pas de trêve à long terme ».

Il a formulé l’espoir de voir le cessez-le-feu durer indiquant qu’ils œuvrent dans ce sens.

« Ce cessez-le-feu n’aurait pas vu le jour, si ce n’étaient une forte réaction militaire et diplomatique à l’échelle internationale et un rendement de grande ampleur de l’armée turque et des forces de l’opposition », a-t-il encore dit.

S’agissant de la réaction à une éventuelle violation du cessez-le-feu à Idleb, le responsable américain a lancé : « s’ils (le Régime de Damas et la Russie) feignent d’ignorer nos mises en garde et qu’ils agissent, nous discuterons avec nos alliés européens quant à la possibilité de déterminer une série de sanctions ou de leur répondre ».

En réponse à une question sur la possibilité de l’envoi par Washington de forces terrestres au cas où Moscou violerait le cessez-le-feu, Jeffrey a exclu cette éventualité.

« Je pense que vous devez oubliez la question de l’envoi de forces terrestres, il s’agit d’une mesure extrêmement délicate. La Turquie et les opposants ont fait montre de leur capacité à protéger leurs forces sur le terrain. La question ici est liée à la situation dans l'espace aérien et c’est ce que nous sommes en train de discuter », a-t-il poursuivi.

Jeudi, le président turc, Recep Tayyip Erdogan, a tenu, avec son homologue russe, Vladimir Poutine, une conférence de presse conjointe, à l’issue d’un sommet à Moscou. Les deux présidents ont annoncé être convenus d’un cessez-le-feu à Idleb.