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États-Unis : Donald Trump dévoile progressivement la composition de sa future équipe

- Avant son retour à la Maison Blanche en janvier

Majdi Ismail  | 14.11.2024 - Mıse À Jour : 16.11.2024
États-Unis : Donald Trump dévoile progressivement la composition de sa future équipe

Washington DC

AA / Tunis / Majdi Ismail

Le vainqueur de la présidentielle américaine, Donald Trump, continue de dévoiler la composition de sa future équipe.

La plupart des nominations doivent être approuvées par le Sénat, une procédure que le républicain tente de contourner en procédant à des nominations d’urgence.

Quelques heures après sa rencontre avec Joe Biden dans le bureau Ovale de la Maison Blanche, mercredi 13 novembre, de nouvelles nominations décidées par Donald Trump étaient annoncées.

Ainsi, le nouveau président a confié la Direction nationale du renseignement à Tulsi Gabbard, ancienne militaire et transfuge du Parti démocrate.

Elle s’était présentée aux primaires du parti démocrate pour la présidentielle de 2020. Tulsi Gabbard a quitté le parti démocrate en octobre 2022, avant de se rallier en août 2024 à la candidature de Donald Trump et a participé activement à sa campagne.

Ses prises de positions favorables à Moscou ont fait polémique. ‘’Cette guerre et cette souffrance auraient pu être évitées si l'administration Biden et l'Otan avaient simplement pris en compte les inquiétudes légitimes de la Russie sur une possible entrée de l'Ukraine dans l’Otan’’, avait-elle écrit dans un message sur X juste après le déclenchement de l’opération militaire russe contre l’Ukraine en février 2022.

Le sénateur Marco Rubio a été désigné au poste de Secrétaire d’État et aura ainsi la responsabilité de la Diplomatie américaine.

Fils d'immigrés cubains de 53 ans et ex-rival de Trump connu pour être un partisan de la ligne dure contre la Chine, sera ‘’un défenseur ardent de notre nation, un véritable ami pour nos alliés et un guerrier intrépide qui ne reculera jamais face à nos adversaires’’, a indiqué le président élu dans un communiqué publié sur son réseau social, Truth Social.

La troisième nomination annoncée par Donald Trump concerne le poste ultrasensible de ministre de la justice (attorney general) qui a été confié au représentant Matt Gaetz (Floride), l'un des élus les plus controversés issus du mouvement MAGA (Make America Great Again) au Congrès.

‘’Peu de questions sont aussi importantes en Amérique que de mettre un terme à l'instrumentalisation partisane de notre système judiciaire’’, a écrit Donald Trump dans un communiqué annonçant la désignation de Matt Gaetz.

Selon plusieurs observateurs, l’élu de Floride devrait servir ‘’d'agent de la vengeance de Donald Trump contre les responsables de ses tourments judiciaires, après ses quatre séries d'inculpations en 2023, puis sa condamnation au pénal à New York en mai.

Matt Gaetz est lui-même visé par une enquête éthique à la Chambre des représentants pour des faits en lien avec les mœurs et l'usage de drogue.

D'autres nominations avaient été annoncées avant la rencontre entre Joe Biden et Donald Trump, dont celle de Pete Hegseth, qui va se charger du portefeuille de la Défense. À 44 ans, cet ancien commandant dans l’armée et actuel présentateur de Fox News, la chaîne de télévision préférée des conservateurs aux États-Unis, sera le responsable en chef du Pentagone. ‘’Avec Pete à la barre, les ennemis de l’Amérique sont prévenus’’, a affirmé Donald Trump.

Un temps pressentie à la vice-présidence, Kristi Noem, gouverneure du Dakota du Sud et fidèle parmi les fidèles de Trump, a été nommée ministre de la Sécurité intérieure, un poste au cœur des politiques d’immigration de nouveau président américain.

L’ancien officier dans les forces spéciales, Mike Waltz, a quant à lui hérité du poste stratégique de Conseiller à la sécurité nationale. L’élu de Floride âgé de 50 ans sera le sherpa de Donald Trump en matière de politique étrangère.

La responsable de la campagne présidentielle de Trump, Susie Wiles, a été nommée cheffe de cabinet de la Maison Blanche. À 67 ans, elle sera la première femme à occuper ce poste.

Alors que l’ultraconservateur John Ratcliffe - ancien directeur national du renseignement - a été désigné à la tête de la CIA, l’Agence centrale de renseignement.

Quant à l’élue de New York, Elise Stefanik, elle a été nommée ambassadrice des États-Unis auprès de l’Onu. La députée new-yorkaise âgée de 40 ans, fervente défenseure d’Israël a accusé mi-octobre les Nations unies de ‘’croupir dans l’antisémitisme’’.

Stephen Miller un proche conseiller de Donald Trump depuis l’époque de sa première campagne réussie pour la Maison Blanche, occupera le poste de directeur adjoint de son cabinet. Il est notamment connu pour avoir été l’un des architectes du décret présidentiel interdisant l’entrée sur le territoire américain aux ressortissants de plusieurs pays musulmans.

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