Antoine Griezmann rompt son partenariat avec Huawei pour soutenir les Ouïghours
- Le footballeur français « invite » la marque de téléphonie à « ne pas se contenter de nier ces accusations mais à engager au plus vite des actions concrètes pour condamner cette répression de masse »

Ankara
AA / Paris
Le footballeur français met fin à son partenariat avec Huawei qu’il accuse de créer un logiciel « d’alerte Ouighour ».
Le footballeur français, Antoine Griezmann, a annoncé jeudi sur son compte Instagram, avoir coupé ses liens avec la marque chinoise Huawei, qui aurait conçu selon lui, « un logiciel de reconnaissance faciale des Ouïghours ».
En effet, l’international Français a donc décidé de rompre son partenariat avec la marque chinoise Huawei, afin de « défendre les droits de la minorité musulmane ouïghoure de Chine ».
L'attaquant de Barcelone avait un contrat d'ambassadeur de cette marque depuis 2017.
« Suite aux forts soupçons selon lesquels l'entreprise Huawei aurait contribué au développement d'une « alerte ouïghour » grâce à un logiciel de reconnaissance faciale, j'annonce que je mets un terme immédiat à mon partenariat me liant à cette société », pouvait-on lire dans ce communiqué d’Antoine Griezmann.
Griezmann demande des clarifications
Par ailleurs, le footballeur français « invite » aussi la marque de téléphonie à « ne pas se contenter de nier ces accusations mais à engager au plus vite des actions concrètes pour condamner cette répression de masse ».
Enfin, Antoine Griezmann appelle les dirigeants de la marque Huawei « à user de son influence pour contribuer au respect des droits de l'Homme et de la Femme au sein de la société ».
Un logiciel pour reconnaissance ethnique
D’après un rapport interne au groupe chinois publié sur le site internet puis retiré rapidement, ce logiciel de reconnaissance du visage permet au téléphone de fournir « des alertes à la présence d’un Ouïghour en indiquant son âge et son sexe afin de le surveiller ». Pourtant, des internautes ont gardé une copie du site et l’ont rendu public.
En fait, mercredi, l'organisation de défense des droits humains Human Rights Watch (HRW), avait indiqué sur son site internet que « plusieurs Ouïghour de confession musulmane avaient été arrêtés dans la région chinoise du Xinjiang (nord-ouest) grâce au logiciel de Huawei».
La communauté internationale multiplie les appelles envers la Chine afin de mettre fin à l’enfermement des Ouighours dans des camps sous prétexte de lutte contre le terrorisme.
Pour l’instant la Chine réfute les accusations, même si de multiples vidéos de médias étrangers démontrent un nettoyage ethnique.
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