
AA/Ouagadougou(Burkina Faso)/ Luogri Dimtalba
Le dialogue initié par le Président du Burkina Faso, Blaise Compaoré, entre majorité et opposition, pour désamorcer la crise politique née de l’idée d’un éventuel référendum pour modifier la constitution a été suspendu lundi par les deux parties.
« L’opposition politique suspend sa participation à ce dialogue et tient à exprimer sa profonde déception quant à la volonté clairement affichée par le Président du Faso d’aller au référendum en se basant sur n’importe quel prétexte », a déclaré le chef de file de l’opposition politique Zéphirin Diabré lors d’un point de presse.
« Le dialogue politique inclusif (…) s’est arrêté. L’imputabilité et la responsabilité de l’échec de ce dialogue sont du côté de l’opposition politique », a pour sa part déclaré, Assimi Kouanda, le secrétaire exécutif du parti au pouvoir(Congrès pour la Démocratie et le Progrès) et coprésident de ce dialogue.
Pouvoir, opposition et société civile, sont profondément divisés au sujet d’une éventuelle révision de l’article 37 de la loi fondamentale, qui limite à deux le nombre des mandats présidentiels et empêche pour l’instant Blaise Compaoré, à la tête du pays depuis 1987, d’être candidat à l’élection de novembre 2015.
Face à l’intransigeance des positions, Compaoré a convoqué le 23 septembre au palais présidentiel l’opposition et la majorité dans le cadre d’un dialogue « inclusif ».
Pour l’opposition, Compaoré, dans la mesure où le dialogue a été convoqué par lui, serait « juge et partie ». Nous estimons nécessaire d’avoir des garanties sur la suite à donner aux point non consensuels a expliqué M. Diabré.
« C’est une décision brusque, mais elle ne nous surprend pas. Avant de venir aux négociations, certains opposants, avaient déjà déclaré que l’opposition venait pour réaffirmer ses positions » a dit Kouanda ajoutant que l’opposition a voulu un « accord sur le non accord ».
La majorité a réaffirmé qu’elle poursuivra « le dialogue, les concertations avec tous les partis politiques légaux, toutes les personnes ressources qui veulent que notre pays poursuive son progrès dans le respect des différences, la paix et la stabilité ».
L’opposition a pour sa part indiqué que le dialogue inclusif s’arrêtait tout en souhaitant que d’autres formes d’échanges seront développées.
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