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Burundi: La société civile préconise une "guerre économique" contre Nkurunziza

"Les principale sources d'impôt pour l'économie burundaise sont la bière, le carburant et la téléphonie. Si nous diminuons la consommation de ces produits [...] le gouvernement ne pourra plus tenir longtemps"

15.06.2015 - Mıse À Jour : 15.06.2015
Burundi: La société civile préconise une "guerre économique" contre Nkurunziza

AA/Bujumbura/Jean Bosco

Pour barrer la route à Pierre Nkurunziza, les leaders de l’opposition et de la société civile  burundaise ont appelé la population à renforcer le combat par des actions d'un autre ordre, soit "une guerre économique".

"Les principales sources d'impôt de l'économie burundaise sont, la bière, le carburant et la téléphonie mobile, si nous diminuons la consommation de ces produits au moment où le gouvernement n'a plus d'appuis financiers extérieurs et que ses ressources intérieures sont en berne- rien qu'en mai il a accusé un déficit d'environ 16 milliards de francs burundais- il ne pourra plus tenir longtemps", a écrit, dimanche soir, sur sa page facebook officielle, Pacifique Nininahazwe, leader de la société civile engagée contre la candidature de Nkurunziza à un 3ème mandat présidentiel.

Nininahazwe, président du Forum pour la Conscience et le Développement (Focode), se réjouit, dans la même publication du pas déjà franchi par le mouvement de contestation: "Nous avons fait des avancées considérables dans les cinquantes jours de notre contestation même si l'objectif n'est pas encore atteint. Le dossier Burundi attire l'attention du monde entier et Nkurunziza sait qu'il ne contrôle plus grand-chose".

"Nous devons, toutefois, nous battre pour éviter la guerre. Car, l’échec de la résistance pacifique impliquera, certes, le début d’une autre guerre civile" a, encore ajouté l'activiste de la société civile.

Par ailleurs, les manifestations anti-troisième mandat présidentiel de Pierre Nkurinziza se sont poursuivies, lundi pour la 8ème  semaine consévutive  dans la capitale Bujumbura et ses communes, après une trêve de deux jours.

En dépit des appels lancés dimanche dans les églises pour la reprise des activités scolaires, seuls quelques enseignants se sont présentés dans certaines écoles pour signer les registres de présence mais les cours n'ont pas été dispensés, en l'absence des élèves, a précisé à Anadolu René Nikobamye, enseignant au Lycée Communal de Musaga (Bujumbura rural).

Le Burundi est, depuis le 26 avril dernier, secoué par une vague de manifestations contestant le troisième mandat "inconstitutionnel" de Pierre Nkurunziza. Une situation de crise qui a, à ce jour, fait plus de 50 morts selon un décompte établi par Anadolu selon des sources sécuritaires, de l'opposition et de la société civile.

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