AA/Abidjan/Clarisse Bolonga

Dix candidats participeront à l’élection présidentielle ivoirienne du 25 octobre prochain, selon la liste officielle des candidats, rendue publique mercredi par le Conseil constitutionnel.

Le président sortant ivoirien Alassane Ouattara, briguera un second mandat et affrontera 9 candidats sélectionnés dont Pascal Affi N’Guessan, candidat du principal parti de l’opposition (FPI- parti de l’ex président Laurent Gbagbo), Charles Konan Banny (ex-président de la commission dialogue vérité et réconciliation et actuel président de la coalition nationale pour le changement), et le candidat indépendant Essy Amara, selon la liste définitive arrêtée par le Conseil constitutionnel, organe national habilité à valider le dossier des candidats à la magistrature suprême.

En Côte d' Ivoire, l'article 35 de la Constitution définit les conditions d'éligibilité des candidats. Selon cet article, pour être candidat, il faut avoir 40 ans au minimum, être de nationalité ivoirienne, né de père et de mère ivoiriens, ne s'être jamais prévalu d'une autre nationalité et être en bonne santé.

Parmi les raisons d'irrecevabilité, les documents non légalisés et le non-paiement de la caution obligatoire de 20 millions de FCFA (environ 33.500 USD) qui ont eu raison de 23 candidats malheureux, selon des sources au sein du Conseil constitutionnel à Anadolu.

Lundi dernier, une faction du Front populaire ivoirien (FPI-opposition), le parti de l'ex-chef d'Etat Laurent Gbagbo, avait appelé, à des manifestations en cas de validation de la candidature de Ouattara, jugée inéligible, pour la présidentielle d’octobre prochain.

Les opposants «radicaux» estiment en effet, que l'actuel président, candidat à sa réélection n’est pas éligible au regard de la Constitution, notamment en son article 35, -les "frondeurs" reprochent à Ouattara "sa nationalité douteuse" (ses détracteurs assurent qu’il est de mère burkinabée). Mais la requête d'irrecevabilité de la candidature d' Alassane Ouattara formulée notamment par Essy Amara sur la base de l'article 35 a été rejetée.

Mercredi, le parti présidentiel ivoirien Rassemblement des républicains (RDR) a prévenu, de son côté, l'opposition qu'elle aura à assumer ses «responsabilités» en cas de «dérives» lors de manifestations prévues jeudi, sur le territoire, pour exiger la prise en compte de ses revendications avant la tenue de la présidentielle du 25 octobre.

Les 10 candidats débuteront officiellement leur campagne la deuxième semaine du mois d'octobre. En 2010, un différend électoral avait débouché sur une crise ayant fait 3.000 morts selon l’ONU, puisse se répéter.