Des chefs de «l’Etat Islamique» et du «Front Al-Nosra» sur la liste américaine des «terroristes internationaux»

AA/ Washington/ Atheer Ahmed Kakan

Le Département d’Etat américain a classé, lundi, un chefde l’Etat Islamique (EI) et un autre du «Front Al Nosra », respectivement Mohamed Al Adnani et Said Al Aref, sur la liste américaine « des terroristes internationaux ».

Mohamed Al-Adnani est porte-parole de l’EI, alors que Said Al-Aref est membre du Front al Nosra en Syrie.

Vendredi dernier, le Conseil de sécurité de l’ONU a classé six éléments de l’EI et du Front Al-Nosra, dont Adnani et Al-Aref sur la liste «des personnes assujetties aux sanctions financières visant à interdire l’approvisionnement de ces deux organisations en moyens humains et financiers ».

Dans une déclaration dont Anadolu a eu copie, le Département d’Etat américain a souligné qu’Al-Adnani, d’origine syrienne, a été un des premiers combattants étrangers à s’opposer à l'invasion de l'Irak par les Etats Unis en 2003, avant de devenir le porte-parole de l’EI.

Pour ce qui  est de l’ex-officier algérien, Said Al-Arif, il est recherché depuis octobre 2013 par l’Interpol et les autorités françaises, pour avoir fui sa résidence surveillée en France dans une voiture volée, afin de rejoindre les rangs du Front Al-Nosra.

Selon la déclaration américaine, Al-Arif et 25 autres sont membres de la «cellule tchétchène», démantelée en 2003 pour avoir fomenté des opérations en 2002 visant à exploser la Tour Eiffel et à perpétrer des attentats aux armes chimiques contre des places publiques et des postes de police en France.

En vertu de cette décision, tout ressortissant américain ou résidant aux Etats Unis est interdit d’entretenir des transactions financières avec ces deux personnes, précise la déclaration.

Aussi, les biens appartenant à ces deux personnes aux Etats Unis seront ipso facto gelés, de même, les deux «terroristes» seront frappés d’une interdiction de voyager, lit-on dans la même source.

L’Etat Islamique (EI) est une organisation qui a été créée en Irak après l’invasion américaine de ce pays en 2003, alors que le «Front Al-Nosra» est une organisation d’obédience « salafiste jihadiste» initiée fin 2011, avant qu’elle ne devienne un des principaux groupes armés hostiles au président syrien Bachar Al-Assad.