France : Le maire de La Courneuve appelle à « faire toute la lumière » sur la mort de Wanyss
- Le jeune de 18 ans avait été percuté mercredi dernier par un véhicule de police, en marge d’un refus d’obtempérer
France
AA/Nice/Feïza Ben Mohamed
Le maire communiste de La Courneuve, Gilles Poux, a appelé, lundi, à « faire toute la lumière sur ce qui a conduit à l’irréparable », après la mort du jeune Wanyss, tué mercredi soir à Aubervilliers ( Île-de-France) après avoir été percuté par une voiture de police.
En conférence de presse, l’édile, qui appelle au calme alors que le commissariat de La Courneuve a été attaqué dimanche soir, plaide pour que « la transparence et l’équité se fassent quels que soient les fautifs ».
« Je crois que ces débordements ne rendent justice à quiconque », a-t-il déclaré considérant que « Wanyss n'a pas besoin d'être entaché par des actes irresponsables qui pourraient nuire ou nourrir des discours nauséabonds ».
Et de poursuivre : « On ne peut admettre qu’on s’attaque à des femmes et des hommes quel que soit le symbole qu’ils représentent. Ils ne peuvent être les boucs émissaires des dysfonctionnements d’une société ».
Gilles Poux s’exprimait alors que neuf personnes ont été interpellées dimanche soir en marge de violences urbaines à La Courneuve où le commissariat a fait l’objet de tirs de mortiers d’artifices et de cocktails Molotov.
Selon le préfet de police Laurent Nuñez, l’attaque a été menée par « une cinquantaine d’assaillants » tandis que deux policiers ont été légèrement blessés.
Un important dispositif de sécurité a été déployé dans la ville et devrait rester installé plusieurs jours pour éviter un embrasement.
Pour rappel, après la mort de Wanyss, deux enquêtes ont été ouvertes, l’une pour refus d’obtempérer aggravé confiée au service du traitement judiciaire des accidents et l’autre pour homicide involontaire et blessures involontaires, confiée à l’Inspection générale de la police nationale (IGPN).
Les événements de ce dimanche ne sont pas sans rappeler les récentes révoltes qui ont éclaté au début de l’été dans toute la France en réaction à la mort du jeune Nahel, tué lui aussi en marge d’un refus d’obtempérer.
La diffusion d’une vidéo amateur montrant le fonctionnaire de police tirer à bout portant sur la victime, avait mis le feu aux poudres et provoqué des émeutes dans les quartiers populaires.
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