France: Un élu d’origine turque poussé à la démission pour son opinion sur la question arménienne
-Yasin Yildirim a été contraint à la démission par le maire de Valence, après avoir mis la mention « j’aime » sur un post Facebook dénonçant les crimes arméniens perpétrés à l’encontre de diplomates Turcs.

France
AA/Paris/Fatih KARAKAYA
Le maire de Valence, Nicolas Daragon, a demandé, ce lundi, à Yasin Yildirim, conseiller municipal de la majorité, de démissionner pour avoir mis la mention « j’aime » sur un post Facebook, affirme un communiqué publié par le maire de la ville.
En effet, Yasin Yildirim avait intégré l’équipe municipale de la ville de Valence (Sud-Est) après les élections municipales de 2020.
Pourtant, il a été contraint de démissionner de son poste de conseiller municipal par le maire de Valence, qui a cédé aux pressions des associations d’origines arméniennes suite à une simple mention « j’aime » (like) sur un post Facebook.
Dans son communiqué, le maire de Valence explique que « le respect des lois de la République figure au rang des engagements incontournables de l’équipe municipale ».
Par ailleurs, Nicolas Dragon confirme dans son communiqué qu’il a pris cette décision suite « aux alertes de plusieurs associations (arméniennes) dont le C24 » au sujet d’un post Facebook dénonçant les crimes arméniens perpétrés à l’encontre de diplomates Turcs, sur lequel, Yasin Yildirim a mis la mention « j’aime ».
Joint par téléphone, Fatih Yildirim, frère de Yasin Yildirim, explique, au correspondant de l’Agence Anadolu, avoir partagé un post Facebook dénonçant les crimes commis par l’organisation terroriste arménienne « ASALA » à l’encontre de diplomates Turcs.
« Mon frère n’a fait que mettre la mention « j’aime » sur mon post qui rend hommage aux diplomates Turcs tués à la suite des attentats perpétrés par cette organisation. Mais, les lobbies arméniens n’aiment pas qu’on leur rappelle leur histoire sombre », s’insurge Fatih Yildirim.
Il a annoncé dans ce sens que son frère va « publier un communiqué dans les prochains jours pour rétablir la vérité ».
Pour rappel, les attaques menées par des organisations terroristes arméniennes, dont « ASALA » et « JCAG », durant les années 1970 et même après, ont fait de nombreuses victimes parmi les diplomates Turcs.
Ces attentats avaient entraîné la mort de 58 citoyens turcs, parmi lesquels 31 diplomates et leurs familles, ainsi que des personnes de différentes nationalités, portant le nombre total des victimes à 77, dont plusieurs blessés.
« ASALA » avait notamment perpétré l’attaque à l'aéroport d'Orly, en France, le 15 juillet 1983, tuant 8 personnes et blessant 56 autres.
Bien que la France ait reconnu le prétendu « génocide » des Arméniens, par la loi du 29 janvier 2001, la négation du génocide n'est pas punissable en tant que telle. En effet, Paris avait tenté, à plusieurs reprises, de réprimer la négation du prétendu « génocide » notamment en 2006, 2011 et 2016, mais le Conseil Constitutionnel, avait à chaque fois invalidé la loi.