Guerre en Ukraine: l'Algérie a rapatrié 76 de ses ressortissants
Alger
AA/Alger/Aksil Ouali
L'Algérie a reçu, jeudi soir, une première vague de ses ressortissants fuyant la guerre en Ukraine, envahie par les forces russes. Le premier voyage était composé de soixante-seize (76) personnes venant de Bucarest, en Roumanie.
Les concernés ont été accueillis à leur arrivée à l'aéroport international d'Alger, à bord d'un vol d'Air Algérie, par le ministre des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l'étranger, Ramtane Lamamra.
Dans une déclaration aux médias, le chef de la diplomatie algérienne assure que "cette opération est la première du genre et que d'autres vols sont prévus dans les prochains jours".
"Les services de nos ambassades sont mobilisés au niveau des frontières avec l'Ukraine pour faciliter le transit des ressortissants vers la Roumanie, la Hongrie et la Pologne", a souligné Ramtane Lamamra, notant toutefois "que le rapatriement ne se fait pas de façon obligatoire, mais en tenant compte du désir de nos ressortissants de rentrer ou non au pays".
Le ministre a précisé aussi "que beaucoup de ressortissants algériens qui sont arrivés dans les capitales des pays suscités n'ont pas voulu être rapatriés dans le vol d'aujourd'hui, alors qu'il y a eu assez de places".
"Certains espèrent peut-être retrouver les bancs des universités prochainement, d'autres ont décidé de rester pour d'autres raisons", a expliqué le ministre, réaffirmant toutefois "que les ambassades et les consulats d'Algérie restent tout à fait disposés à prendre en charge tout Algérien désirant renter au pays".
Ramtane Lamamra a salué la solidarité de plusieurs familles algériennes avec leurs compatriotes au niveau des frontières avec l'Ukraine, en leur proposant nourriture et hébergement.
"Des familles étrangères ont aussi offert de l'aide aux ressortissants algériens", a-t-il ajouté, reconnaissant que la traversée de ces derniers du territoire ukrainien vers les frontières n'a pas été facile.
Depuis le début de ce conflit, des Algériens, bloqués notamment à la frontière avec la Pologne, n'ont cessé d'appeler les autorités à organiser leur rapatriement. Un étudiant algérien a péri, samedi 26 février dernier, dans la ville de Kharkiv. Selon des chiffres non officiels, il y a environ 10 000 algériens qui vivent en Ukraine, dont près de 1000 étudiants.
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