Il y a 77 ans, disparaissait le Führer
-Le 30 avril 1945, Adolphe Hitler s’est donné la mort en compagnie de sa maitresse, Eva Braun, qu’il avait épousée la veille de son suicide au cours d’une cérémonie organisée dans le célèbre Führerbunker au centre de Berlin

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AA / Hatem Kattou
Le 30 avril 1945, Adolphe Hitler, l’homme qui a terrorisé l’Allemagne, l’Europe et le monde entier, s’est donné la mort en compagnie de sa maitresse, Eva Braun, qu’il avait épousée, la veille de son suicide, au cours d’une cérémonie organisée dans le célèbre Führerbunker au centre de Berlin.
Ainsi, celui qui fût à l’origine, en grande partie, et parmi les acteurs clé et les principaux responsables d’un conflit planétaire qui avait fait 60 millions de morts, soit 2.5% de la population mondiale de l’époque, a décidé de se suicider pour éviter un sort semblable à son compère fasciste, Benito Mussolini, dont le corps ainsi que celui de sa maitresse Clara Petacci, avaient été livrés à la vindicte populaire à la place Loreto à Milan, au lendemain de leur exécution sommaire par des partisans italiens.
Se sachant cerné et étant poussé dans ses derniers retranchements dans son Bunker, sous les coups de butoir de l’Armée rouge conduite par le général Vassili Tchouïkov, qui était aux portes de Berlin, la nouvelle de l’élimination du Duce, son « allié », qui lui est parvenue le 28 avril, n’a fait que conforter Hitler dans sa volonté de se donner la mort, à l’âge de 56 ans.
Hitler avait pris le soin, quelques heures avant sa mort, plus précisément en fin de matinée de ce 30 avril, d’ordonner à son aide de camp, Otto Gunsche, d’incinérer son corps ainsi que celui d’Eva Braun, chose qui sera faite dans les jardins de la chancellerie.
Il convient, cependant, de préciser que les velléités de cette décision remontaient à une époque assez lointaine que celle de ses derniers jours tragiques.
En effet, ces derniers jours du « Chancelier du IIIe Reich » étaient marqués par un paradoxe illustré par une folie furieuse et une hystérie inqualifiable, mais aussi par une faiblesse molle et un laisser-aller généralisé, le tout sur fond d’une évolution en dents de scie de son état d’esprit, passant de l’optimisme béat et d’une reprise de l’espoir épisodique au pessimisme et au défaitisme alarmant, et ce au gré des nouvelles de l’avancée de l’Armée soviétique et de quelques actes de résistance des forces nazies qui défendaient la capitale.
Selon les témoignages rapportés et les recoupements faits, par les historiens allemands et autres, du déroulement des derniers jours au sein du Bunker, une ambiance morose prévalait avec quelques excès de folie et des incohérences à n’en plus finir.
Un des aspects qui a fait l’objet de plusieurs thèses se focalise autour de la façon dont Hitler et sa campagne avaient mis fin à leurs jours. Le fait qu’aucun témoin n’avait assisté à la « scène finale », deux versions contradictoires ont été véhiculées, en attribuant la mort à l’utilisation d’une arme à feu ou du cyanure.
Quelques historiens estiment qu’Hitler a eu recours aux deux moyens, compte tenu du filet et de la flaque de sang qui se sont formés autour des deux pistolets personnels du Fuhrer.
D’autres thèses plus farfelues évoquent la fuite d’Aadolphe Hitler vers l’Argentine ou l’Espagne, ou mieux encore en direction du Japan, à bord d’un sous-marin, mais aucune de ses pistes n’ont été confirmées.
Ainsi, en ce 30 avril 1945, l’Humanité venait de se débarrasser d’un chef de guerre sanguinaire doublé d’un idéologue xénophobe, avec sa « Solution finale » développée dans son ouvrage tristement célèbre « Mein Kampf » (Mon combat).
Toutefois, la question qui légitime qui mérite d’être posée depuis, est celle consistant à s’interroger sur le sort du monde à la suite de la disparition de l’être ignoble qu’était Hitler.
La planète terre est-elle devenue cet havre de paix souhait. et ce sanctuaire de prospérité et d’égalité ou est-ce que d’autres inégalités et iniquités sont venues remplacer celles combattues et de nouveaux bourreaux s’étaient succédé à Hitler?
Si l’on passe en revue le nombre de conflits et des guerres qui ont éclaté depuis trois quarts de siècles, avec leurs lots de folies destructrices, de victimes innocentes parmi les civils et surtout des injustices générées, l’on peut avancer sans risquer une once de se tromper que l’abominable Hitler a fait des émules, certes moins diabolisés mais non moins nocifs.
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