Kaïs Saïed : ‘’la position de la Tunisie contre la normalisation avec Israël est irréversible‘’
- Le président tunisien se dit inflexible sur le projet de loi présenté au Parlement lié à la criminalisation de la normalisation, estimant que tout lien avec Israël est un « crime de haute trahison envers le peuple palestinien »
Tunisia
AA / Tunis / Alaa Hammoudi
Le président tunisien Kaïs Saïed a souligné, vendredi, que la position de son pays contre la normalisation avec Israël est irréversible, estimant que le simple fait de la remettre en question c’est « faire preuve de défaitisme ».
C’est ce qui ressort d’une allocution de Saïed, retransmise à la télévision d’État et suivie par un correspondant d’Anadolu.
« La position de la Tunisie contre la normalisation avec Israël est irréversible. Pour moi, le terme normalisation n’existe pas. Penser en terme de normalisation c'est faire preuve de défaitisme, et la pensée de la résistance s’en démarque nettement », a affirmé Saïed.
Et le dirigeant tunisien d’ajouter : « évoquer cette question maintenant n’a aucune importance alors que nous vivons un moment historique marqué par la résistance du peuple palestinien face aux crimes les plus horribles, avec une volonté sans faille, celle des combattants de la résistance, celle-là même que nous partageons avec lui ».
Il a fait observer que la Constitution tunisienne du 25 juillet 2022 prend fait et cause pour « les droits légitimes des peuples », peuple palestinien en tête.
Saïed a souligné qu'il était inflexible sur le projet de loi présenté au Parlement lié à la criminalisation de la normalisation, estimant que tout lien avec Israël est un « crime de haute trahison envers le peuple palestinien ».
Et le chef de l’État tunisien d’expliquer : ‘’C'est une guerre de libération et non de criminalisation. La Constitution a fixé les prérogatives du Parlement et du président de la République. In fine, la souveraineté appartient au peuple tunisien qui veut libérer toute la Palestine occupée‘’.
Jeudi, le président du Parlement, Brahim Bouderbala, a décidé d’ajourner au vendredi 3 novembre la plénière consacrée au vote sur le projet de loi incriminant la normalisation avec l’État hébreu. Devant les députés, Bouderbala a expliqué qu’il avait pris cette décision après avoir rencontré le président Kaïs Saïed. Le chef de l’État aurait souligné que ledit projet de loi va à l’encontre des intérêts de la Tunisie à l’étranger.
*Traduit de l’arabe par Majdi Ismail
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