Politique

La Libye et l'Algérie discutent de la sécurisation des frontières et de la migration irrégulière

-La ministre libyenne des Affaires étrangères, Najla al-Mangoush a annoncé que l'Algérie avait accepté d'ouvrir le poste frontière terrestre «Debdeb-Ghadamès» entre les deux pays.

Abderrazak Boulkemh  | 30.05.2021 - Mıse À Jour : 30.05.2021
La Libye et l'Algérie discutent de la sécurisation des frontières et de la migration irrégulière

Algeria

AA/Alger

L'Algérie et la Libye ont convenu de travailler ensemble pour résoudre les problèmes liés à la migration irrégulière et ont discuté des moyens de coopération pour sécuriser leurs frontières communes.

C’est ce qui ressort des déclarations, diffusées par la télévision nationale algérienne, de la ministre libyenne des Affaires étrangères Najla al-Mangoush et de son homologue algérien, Sabri Boukadoum, à l’issue de leur rencontre ce dimanche, au siège du ministère algérien des Affaires étrangères à Alger.

« Les deux parties ont convenu de traiter de nombreux dossiers d'importance future, relatifs au commerce, à la sécurité et à la santé, ainsi que ceux liés à la migration illégale, et des moyens de coopération pour sécuriser les frontières », a déclaré Al-Mangoush.

Elle a ajouté que la partie algérienne « a accepté d'ouvrir le poste frontière terrestre «Debdeb-Ghadamès», qui est l'un des points de passage vitaux entre l'Algérie et la Libye », sans préciser la date de réouverture.

La cheffe de la diplomatie libyenne a souligné que l’Algérie « avait également promis d'ouvrir incessamment un autre poste frontalier pour faciliter les voies de coopération entre les deux pays », sans fournir plus de détails.

Le poste frontière «Debdeb-Ghadamès» a été fermé en 2014 en raison de la détérioration de la situation sécuritaire en Libye, et n’a pas été rouvert que très rarement pour des opérations d'entrée à titre exceptionnel.

« Nous saluons le rôle constant de l'Algérie et ses efforts inlassables pour préserver la souveraineté libyenne, son intégrité territoriale ainsi que sa solidarité pour réaliser la réconciliation nationale », a souligné Al-Mangoush.

Et la ministre libyenne des Affaires étrangères d’indiquer que « le renforcement des moyens de coopération bilatérale entre nos deux pays requiert d'intensifier les efforts et accorder davantage d'intérêt au développement de nos relations ».

Pour sa part, Boukadoum a déclaré que « L'Algérie réaffirme aujourd'hui son plein soutien et sa solidarité avec le peuple frère libyen pour surmonter cette épreuve, et cherche à appuyer les efforts des autorités libyennes pour rétablir la stabilité politique et sécuritaire et la réconciliation nationale en unifiant les institutions, pour préparer le terrain aux échéances importantes (les élections) à venir ».

Il a ajouté que sa rencontre avec Al-Mangoush a abordé « des questions liées aux relations bilatérales exceptionnelles à même de répondre aux aspirations des deux peuples ».

La réunion entre Boukadoum et Al-Mangoush, intervient en marge d'une visite de deux jours à Alger, du Premier ministre libyen, Abdulhamid Dbeibeh, entamée samedi, à la tête d'une délégation officielle de haut rang composée de ministres et de responsables.

En avril dernier, le ministère algérien des Affaires étrangères a confirmé que la sécurité et la stabilité de la Libye, restaient son seul objectif, au terme d'une visite à Tripoli de Boukadoum accompagné d'une délégation de haut rang qui comprenait le ministre de l’Intérieur, Kamel Beldjoud.

Une sortie de crise se profile en Libye depuis que le gouvernement d’unité nationale et le nouveau Conseil Présidentiel ont pris leurs fonctions le 16 mars 2021, pour conduire le pays aux élections législatives et présidentielle prévues le 24 décembre prochain.

*Traduit de l’arabe par Majdi Ismail

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