L'Allemagne juge "inacceptables" les accusations du vice-président américain contre l'Europe
- Le ministre allemand de la Défense, Boris Pistorius, rejette fermement les déclarations de JD Vance, qui accuse les pays européens d’abandonner les principes démocratiques.

Berlin
AA / Berlin
Le ministre allemand de la Défense a vivement critiqué, ce vendredi, le vice-président américain Vance pour ses déclarations accusant les gouvernements européens d'imposer des politiques antidémocratiques et de réprimer les voix dissidentes.
Lors de la Conférence de Munich sur la sécurité, Boris Pistorius a fermement rejeté l’affirmation de Vance selon laquelle les pays européens renonçaient aux principes démocratiques.
« Je dois réagir au discours que nous avons entendu précédemment de la part du vice-président américain », a déclaré le social-démocrate, ajoutant que si les démocrates européens adoptent une position ferme contre l'extrémisme de droite, ils restent pleinement engagés en faveur des droits fondamentaux et des libertés.
« Vance parle d’anéantissement de la démocratie et, si je l’ai bien compris, il compare la situation dans certaines parties de l’Europe à celle de régimes autoritaires. Mesdames et Messieurs, cela est inacceptable », a-t-il affirmé.
Il a souligné que, dans la démocratie allemande, chaque opinion a une voix et que les partis d'extrême droite, comme l'AfD, poursuivent aujourd’hui encore leurs campagnes électorales au même titre que les autres formations politiques.
« Si le vice-président américain avait allumé la télévision en arrivant hier, il aurait vu un candidat de premier plan de ce parti s’exprimer en heure de grande écoute sur une chaîne allemande », a-t-il ajouté.
Dans un discours enflammé prononcé plus tôt dans la journée, Vance a critiqué les hommes politiques, les institutions et les tribunaux européens, dénonçant ce qu’il considère comme un recul des principes démocratiques.
Il a notamment pointé du doigt l’annulation récente des résultats de l’élection présidentielle en Roumanie, estimant qu’elle sapait les fondements démocratiques.
Il a également exprimé son inquiétude quant à l’exclusion du parti d’extrême droite AfD des processus politiques en Allemagne, jugeant que de telles actions reflétaient une tendance préoccupante des pays européens à ignorer la volonté de leurs citoyens.
* Traduit de l’Anglais par Adama Bamba
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