AA/ Oujda ( Maroc)/ Ezzeddine Lamrini
Les autorités marocaines ont annoncé, jeudi, avoir renforcé les mesures sécuritaires de ses frontières avec l’Algérie, fermées depuis 1994.
Ces mesures ont été prises après que plusieurs tentatives d'inflitration clandestine des frontières ont été démasquées.
Un communiqué du ministère de l’Intérieur marocain a précisé, jeudi, que « le flux assez important de personnes voulant franchir clandestinement les frontières entre l'Algérie et le Maroc pour passer l'Aid en famille a fait qu'il est impératif de renforcer le dispositif sécuritaire au niveau de ces frontières ».
L'objectif majeur de ces mesures étant d’empêcher les individus animés de "mauvaises intentions" d'accéder au territoire marocain, d’autant plus que des menaces terroristes réelles ont été relevées par les services de renseignements marocains.
Le communiqué précise que des dizaines de marocains résidant en Algérie ont été arrêtés temporairement sur les frontières sans préciser si ces ressortissants ont été libérés ou transférés à la justice.
Les autorités marocaines ont déclaré le 10 juillet dernier que les informations disponibles auprès des services de renseignement marocains laissent entrevoir "une réelle menace terroriste" ciblant le Maroc, ajoutant que la menace s’est amplifiée avec l’augmentation du nombre de ressortissants marocains qui ont rejoint les groupes armées de l’EIIL en Irak et en Syrie.
Le ministre marocain de l’intérieur avait déclaré en septembre dernier que 1122 marocains combattaient aux côtés de l’EIIL en Irak et en Syrie et que ce chiffre se situerait entre 1500 et 2000 si on y intégrait les marocains qui ont rejoint les groupes de l’EIIL à partir de l’Europe.
La police marocaine a réussi la semaine dernière en collaboration avec son homologue espagnole de démanteler une cellule terroriste qui projetait de transférer l’expérience de l’"Etat Islamique" au Maroc.
Les frontières entre l’Algérie et le Maroc sont fermées depuis 1994, mesure prise par l’Algérie en réaction à la décision marocaine d’exiger un visa des ressortissants algériens voulant entrer au Maroc.