AA / Athènes / Ahmet Gencturk

Le Premier ministre irlandais, Leo Varadkar, a critiqué Israël pour avoir coupé l'eau et l'électricité dans la Bande de Gaza, qualifiant cette action de violation du droit humanitaire international.

"Israël est menacé. Il a le droit de se défendre, mais il n'a pas le droit d'enfreindre le droit humanitaire international", a déclaré Varadkar lors d'une interview accordée à la chaîne publique TVE et diffusée tard dans la nuit de jeudi à vendredi.

Exprimant son inquiétude quant à la situation à Gaza, il a déclaré : "Pour moi, il s'agit d'une punition collective. Couper l'électricité, couper l'approvisionnement en carburant et en eau, ce n'est pas la façon dont un État démocratique respectable devrait se comporter".

Il a également exhorté le groupe palestinien Hamas à libérer immédiatement tous les otages, affirmant qu'Israël est "justifié d'attaquer le Hamas à Gaza et ailleurs".

Dans le même temps, l'ancienne présidente Mary Robinson a décrit la réponse d'Israël aux attaques du Hamas le week-end dernier comme une punition collective, selon le radiodiffuseur.

"Il bombarde massivement et sans distinction la Bande de Gaza, ce qui fait souffrir les civils [...]. 1 200 personnes ont déjà été tuées au cours des derniers jours", a-t-elle déclaré, ajoutant : "Je ne sais pas combien de personnes ont été blessées, en plus de cela. Le siège bloque la nourriture, le carburant, l'électricité et l'eau".

Robinson a également déclaré que l'Irlande avait déjà été "une très bonne voix dans la reconnaissance de la souffrance de l'occupation et les problèmes continus des Palestiniens depuis des décennies".

Dans une escalade dramatique des tensions au Moyen-Orient, les forces israéliennes ont lancé une campagne militaire soutenue et vigoureuse contre la Bande de Gaza, en réponse à une offensive militaire du groupe palestinien Hamas dans les territoires israéliens.

Le conflit a débuté samedi lorsque le Hamas a lancé l'opération "Déluge d'Al-Aqsa" contre Israël, une attaque surprise sur plusieurs fronts comprenant une salve de tirs de roquettes et des infiltrations en Israël par voie terrestre, maritime et aérienne.

Le Hamas a déclaré que cette opération était menée en représailles à la prise d'assaut de la mosquée Al-Aqsa à Jérusalem-Est occupée et à la violence croissante des colons israéliens à l'encontre des Palestiniens.

L'armée israélienne a ensuite lancé l'opération "Épées de fer" contre des cibles du Hamas dans la bande de Gaza. La réponse d'Israël a consisté à couper l'approvisionnement en eau et en électricité de Gaza, ce qui a encore aggravé les conditions de vie dans une région qui subit un siège paralysant depuis 2007.

* Traduit par Tuncay Çakmak