Les "droits des Palestiniens" valent à la top-modèle Bella Hadid l'ire de l'extrême droite israélienne
-Bella Hadid a dénoncé les propos d'Itamar Ben-Gvir sur les droits des Palestiniens
Ankara
AA / Ankara / Ahmed Asmar
La défense des droits des Palestiniens par le mannequin américain Bella Hadid lui a valu les foudres d'Itamar Ben-Gvir, ministre israélien de la Sécurité nationale (extrême droite).
Dans une interview accordée, mercredi, à une chaîne israélienne, Ben-Gvir a déclaré que les droits à la sécurité et à la mobilité des colons israéliens, en Cisjordanie occupée, étaient plus importants que ceux des Palestiniens.
"Mon droit, celui de ma femme et de mes enfants, de circuler sur les routes de Judée - Samarie sont plus importants que le droit de circulation des Arabes", a déclaré Ben-Gvir, désignant le territoire occupé par le terme biblique.
Hadid a réagi sur son compte Instagram, avec près de 60 millions de followers, pour dénoncer les propos de Ben-Gvir à l'encontre des Palestiniens.
"En aucune circonstance, à aucun moment, en particulier en 2023, une vie ne devrait être considérée comme ayant plus de valeur qu'une autre, notamment en raison de son ethnicité, de sa culture ou d'une animosité infondée", a-t-elle écrit.
Le top model, dont le père est palestinien, a également publié une vidéo de l'association israélienne de défense des droits B'Tselem, montrant des soldats israéliens dans la ville d'Hébron, en Cisjordanie, expliquant à un habitant que les Palestiniens n'ont pas le droit de marcher dans une certaine rue parce qu'elle est réservée aux Juifs.
"Cela rappelle-t-il quelque chose à quelqu'un ?", a-t-elle écrit.
Ben-Gvir a répondu dans un communiqué, vendredi, déclarant que le mannequin "haïssait Israël" et l'accusant de n'avoir posté qu’un extrait de l'interview "dans l'intention de me faire passer pour une personne raciste et malfaisante".
Les propos du ministre israélien ont déjà suscité de nombreuses condamnations, notamment de la part des États-Unis, qui les ont qualifiés de "rhétorique raciste".
Itamar Ben-Gvir nourrit des opinions d'extrême droite à l'égard des Palestiniens et a appelé à leur déplacement. Il s'est joint à plusieurs reprises à des colons israéliens pour prendre d'assaut le complexe de la mosquée Al-Aqsa à Jérusalem-Est occupée.
Dans un enregistrement ayant fait l'objet d'une fuite, en novembre, le président israélien Isaac Herzog a averti que "le monde entier s'inquiète" des opinions d'extrême droite de Ben-Gvir.
Selon les estimations, environ 700 000 colons israéliens vivent dans 164 colonies et 116 avant-postes en Cisjordanie occupée.
En vertu du droit international, toutes les colonies juives situées dans les territoires occupés sont considérées comme illégales.
*Traduit de l’Anglais par Mourad Belhaj
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