AA/ Tunis

Mohammed al-Senussi, petit-fils du roi Idriss al-Senussi, le dernier souverain de Libye, a appelé jeudi à réactiver la constitution de 1951, promulguée par le royaume libyen après l'indépendance de l'Italie.

En outre, il s'est proposé pour diriger la phase de transition dans le pays.

Al-Senussi a déclaré, jeudi, lors d'une conférence de presse tenue à Tunis : "Le moyen le plus sûr et le plus efficace de parvenir à une solution rapide et satisfaisante pour tous en Libye, est de revenir à la Constitution de 1951. Parce que c'est la seule constitution qui représente la légitimité constitutionnelle et légale du pays".

Il a souligné que la mise en œuvre de cette solution doit se faire «sous les auspices et la direction d’une personnalité nationale consensuelle, avec l’accord de tous ».

Cette personnalité doit n’avoir joué aucun rôle dans le conflit actuel, a-t-il affirmé.

« C’est pourquoi je me propose d’assumer ce rôle lors d’une phase de transition pour la restructuration et la construction de l'Etat », a-t-il déclaré.

L'Assemblée nationale libyenne avait adopté, le 7 octobre 1951, la première constitution établissant un système monarchique. Idris a été désigné premier roi de Libye, après l'indépendance de l'Italie.

La monarchie et la constitution ont été abolies le 1er septembre 1969, après la prise du pouvoir par le colonel Mouammar Kadhafi.

« Par cette initiative, je ne vise pas à rétablir la monarchie et me proclamer roi, mais je souhaite laisser au peuple libyen la liberté de choisir », a déclaré Mohammed al-Senussi.

Avant de conclure : « Il n’est pas possible d’organiser des élections en Libye l’année prochaine, en raison de la difficile situation sécuritaire ».