AA / Tunis / Fatma Ben Amor

Le chef de file de la France Insoumise (LFI), Jean-Luc Mélenchon, s'en est pris lundi au Conseil représentatif des institutions juives de France (Crif), l'accusant d'empêcher "la solidarité des Français avec la volonté de paix".

"En obligeant tout le monde à s'aligner sur la position du gouvernement d'extrême droite israélien, en acceptant de manifester avec le RN, en insultant les élus futiles du PS, le Crif a isolé et empêché la solidarité des Français avec la volonté de paix et la demande de cessez-le-feu immédiat", a écrit Mélenchon sur le réseau social X (anciennement Twitter).

Et de poursuivre : "Les morts de tous côtés méritent mieux et notre compassion totale".

Plusieurs rassemblements "en solidarité avec Israël et les Israéliens", auxquels le Crif a appelé, ont eu lieu ce lundi dans plusieurs villes de France. D'autres sont prévus mardi et mercredi, indique-t-on sur le site officiel du Crif.

Samedi, le groupe parlementaire de LFI a déclaré, dans un communiqué, que "l’offensive armée de forces palestiniennes menée par le Hamas intervient dans un contexte d’intensification de la politique d’occupation israélienne à Gaza, en Cisjordanie et à Jérusalem-Est". Le président du Crif, Yonathan Arfi, a aussitôt réagi, estimant que Mélenchon "est toujours du mauvais côté de l’Histoire".

Pour rappel, le Mouvement de la résistance islamique (Hamas) et d'autres factions palestiniennes de la Bande de Gaza ont lancé, samedi à l'aube, l'opération "Déluge d'Al-Aqsa", en réponse aux "attaques incessantes des forces israéliennes et des colons contre le peuple palestinien, ses biens et ses lieux saints, en particulier la mosquée d'Al-Aqsa à Jérusalem-Est occupée".

De son côté, l'armée israélienne a lancé l'opération "Épées de fer" et continue de mener des frappes intensives dans de nombreuses zones de la Bande de Gaza, où vivent plus de deux millions de Palestiniens qui souffrent de la détérioration de leurs conditions de vie en raison du blocus israélien imposé par Israël depuis 2006.