Marine Le Pen prédit « des élections dans moins d’un an »
- La présidente du groupe RN à l’Assemblée nationale était en meeting à Nice ce dimanche
Provence-Alpes-Cote d Azur
AA/Nice/Feïza Ben Mohamed
La présidente du groupe RN (Rassemblement national), à l’Assemblée nationale en France, Marine Le Pen, a prédit « des élections dans moins d’un an », au cours d’un meeting qu’elle tenait ce dimanche après-midi à Nice.
« La France a besoin d'un gouvernement avec une légitimité démocratique forte », à l’heure où le nouveau gouvernement de Michel Barnier bénéficie d’une « légitimité démocratique extrêmement faible », a-t-elle expliqué.
De fait, la députée d’extrême-droite considère que « la campagne a déjà commencé » pour les futures échéances démocratiques qui pourraient se tenir en cas d’échec de l’Exécutif en place, et de nouvelle dissolution de l’Assemblée nationale.
Marine Le Pen a, par ailleurs, abordé la situation financière du pays et accuse le camp macroniste d’avoir « ruiné la France et menti aux Français ».
« Par une étrange ironie de l'histoire, l'incompétence du Mozart de la finance s'impose aux yeux de tous », a-t-elle grincé sur la scène du Palais Nikaïa.
Le président du RN, Jordan Bardella, qui s’exprimait après Marine Le Pen, a quant à lui pointé « une incompétence profonde » du gouvernement en place et « des défaillances généralisées ».
« De nouvelles batailles électorales viendront et viendront très vite (…). La recomposition est peut-être un peu plus lente que nous pouvions l'espérer, mais elle est à l'œuvre, elle s'accélère, et le temps du pouvoir n'est plus très loin », a-t-il affirmé.
Les deux figures du parti ont ainsi lancé, ce dimanche, à Nice, ville historiquement très à droite, leur « campagne permanente » en vue des prochaines législatives.
Pour rappel, n’ayant pas obtenu de majorité absolue à l’Assemblée nationale, le RN a échoué à accéder à Matignon au terme des élections anticipées dont le second tour s’est tenu le 7 juillet dernier.
Emmanuel Macron a donc nommé, début septembre, après près de deux mois de discussions, Michel Barnier, figure politique issue des rangs de la droite républicaine.
Ce dernier a présenté, mardi, au cours de son discours de politique générale, les axes prioritaires qu’il souhaite mettre en œuvre durant son mandat à Matignon.