Présidente suisse : Conférence sur le Proche-Orient à Genève dans les mois à venir
- Notant que la date n'est pas encore fixée, Viola Amherd affirme qu'elle sera semblable au sommet de paix de Burgenstock sur l'Ukraine organisé au début de l'année
Geneve
AA / Berne / Beyza Binnur Donmez
La présidente de la Confédération helvétique Viola Amherd a déclaré, lundi, qu'une conférence sur le conflit au Proche-Orient serait organisée à Genève dans les mois à venir.
« L'ONU a donné à la Suisse le mandat d'organiser une conférence à Genève avec les hauts représentants de l'ONU sur le conflit au Proche-Orient. Cette conférence sera organisée dans les prochains mois », a déclaré Amherd en réponse à une question d'Anadolu.
Ses propos ont été tenus lors d'un point de presse organisé à Berne pour les représentants de la presse étrangère.
« La date n'a pas encore été fixée, mais cela se fera dans les prochains mois. (Ce sera) comme le Burgenstock », a-t-elle déclaré, faisant référence au sommet de la paix sur l'Ukraine, organisé au début de l'année.
Quant à savoir s'il y aura un sommet de haut niveau comme celui sur l'Ukraine, elle a déclaré : « Pour l'instant, ce n'est pas prévu, mais ce n'est pas exclu ».
La présidente suisse a fait part de son inquiétude concernant le conflit en cours au Proche-Orient, mettant en garde contre un risque « croissant » d'escalade.
« La Suisse est extrêmement préoccupée par le conflit au Proche-Orient et par l'explosion de violence dans la région qui menace d'aggraver la situation », a déclaré Amherd.
Et d’ajouter : « Les hostilités à Gaza, en Cisjordanie, y compris à Jérusalem-Est, continuent de faire des milliers de victimes, avec une situation désastreuse et un manque d'accès humanitaire particulièrement aigu dans le nord de Gaza ».
Elle a décrit la situation au Liban comme étant « tout aussi dramatique ».
La paix ne peut être obtenue que par le dialogue, la désescalade et le respect du droit international, a-t-elle souligné.
« Face aux conflits en cours dans le monde, la Suisse reste fidèle à sa tradition de bons offices en faveur de la paix et de la reconstruction », a-t-elle déclaré.
La présidente suisse a présenté le sommet sur la paix en Ukraine à Burgenstock comme un « parfait exemple » de cet engagement.
En ce qui concerne les relations avec l'UE, elle a déclaré que la Suisse partageait des valeurs communes avec l'UE et ses Etats membres.
« Ce sont nos voisins immédiats et nos partenaires les plus importants, notamment sur le plan économique. La Suisse et l'UE sont liées par plus de 100 accords », a-t-elle déclaré, ajoutant que l'objectif du Conseil fédéral est de « consolider l'approche bilatérale et de la développer davantage lorsque cela est dans l'intérêt des deux parties ».
Rappelant que le cycle actuel de négociations avec l'Union européenne a débuté le 18 mars, elle a déclaré que de « très bons progrès » ont déjà été réalisés dans certains domaines, notamment sur les questions institutionnelles et les aides d'Etat.
« Dans d'autres domaines, notamment l'immigration, les positions doivent encore converger », a-t-elle déclaré, avant d'ajouter : « Mais nous y travaillons ».
Les tensions régionales se sont aggravées en raison de l'offensive meurtrière menée par Israël contre la Bande de Gaza, qui a fait près de 43 000 morts, principalement des femmes et des enfants, depuis le 7 octobre de l'année dernière.
Le conflit s'est étendu au Liban, Israël lançant des frappes meurtrières dans tout le pays. Selon les autorités sanitaires libanaises, plus de 2 600 personnes ont été tuées et plus de 12 000 autres blessées dans les attaques israéliennes depuis l'année dernière.
Malgré les mises en garde internationales selon lesquelles la région du Moyen-Orient serait au seuil d'une guerre régionale en raison des attaques incessantes d'Israël contre Gaza et le Liban, Tel-Aviv a étendu le conflit en lançant, le 1er octobre, une attaque au sol contre le sud du Liban.
Amherd a également commenté les relations entre Berne et Ankara, déclarant que l'année prochaine marquera une étape importante dans les relations bilatérales, puisqu'elle marquera les 100 ans de la signature du « traité d'amitié ».
« Nous n'avons pas de problèmes majeurs dans les relations bilatérales. Tout se passe bien, nous travaillons bien ensemble », a-t-elle déclaré, ajoutant : « Je pense qu'au niveau économique, il sera possible d'accroître cette collaboration et de faire plus ».
*Traduit de l’Anglais par Mourad Belhaj