Politique

Tunisie : 11,22 % de participation aux élections législatives anticipées

- Selon le président de l'Instance supérieure indépendante pour les élections (ISIE), Farouk Bouasker

1 23  | 19.12.2022 - Mıse À Jour : 19.12.2022
Tunisie : 11,22 % de participation aux élections législatives anticipées

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AA / Tunisie / Alaa Hamoudi

L'Instance supérieure indépendante pour les élections en Tunisie (ISIE) a annoncé, lundi soir, que le taux de participation aux élections législatives anticipées s'est élevé à 11,22%.

Lors d'une conférence de presse tenue à Tunis, le président de l'ISIE, Farouk Bouasker, a déclaré que 1.025.418 électeurs ont participé au premier tour des élections législatives (chiffre officiel) après achèvement des opérations de dépouillement, soit 11,22% du total des électeurs.

Afin de choisir 151 membres composant l'Assemblée des représentants du peuple (Parlement), 9,2 millions d'électeurs ont été invités à voter le samedi 17 décembre.

Selon Bouaskar, "le nombre de voix déclarées pour tous les candidats s'est élevé à 956 016 voix, le nombre de bulletins nuls s'est élevé à 45 613 et le nombre de bulletins blancs à 23 789."

Il a précisé que "l'instance a enregistré 1763 violations et infractions, et le Conseil de l'instance a décidé d'annuler totalement (pour 3 candidats) ou partiellement (pour deux candidats) les résultats de certaines circonscriptions électorales, "car il a été prouvé que des candidats ont commis un certain nombre d'irrégularités et de délits électoraux, affectant l'intégrité et la transparence des élections et portant atteinte aux résultats du scrutin".

Le porte-parole de l'ISIE, Mohamed Tlili Mansri, avait auparavant annoncé que 21 candidats avaient été élus au premier tour des élections et qu'un second tour serait organisé dans 133 circonscriptions en janvier prochain, selon des données préliminaires.

Selon plusieurs partis tunisiens, le faible taux de participation aux élections législatives reflète le rejet populaire de la politique du président du pays, Kais Saïed, et ont appelé à des élections présidentielles anticipées, alors que, jusqu’à 19h00 GMT, la Présidence n'a publié aucun commentaire concernant ces appels.

Ces élections sont le dernier épisode d'une série de mesures d'exception que Kais Saïed a entrepris d'imposer le 25 juillet 2021, et qui ont été précédées par la dissolution du Parlement et du Conseil supérieur de la magistrature, la promulgation de lois par décrets présidentiels, et l'adoption d'une nouvelle Constitution par voie de référendum le 25 juillet 2022.

Certaines forces politiques tunisiennes considèrent ces mesures comme une "consécration du pouvoir individuel absolu", tandis que d'autres forces y voient une "correction du cours de la révolution de 2011", qui avait renversé le régime du président de l'époque, Zine El Abidine Ben Ali (1987-2011).

Quant à Saïed, qui a entamé un mandat présidentiel de 5 ans en 2019, il assure que ses mesures sont "nécessaires et légales" pour sauver l'État d'un "effondrement total."


*Traduit de l’Arabe par Mourad Belhaj

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