Tunisie: Appels aux jeunes à voter en masse
Les élections législatives et le premier tour de la présidentielle ont connu une faible participation des jeunes, fait que les observateurs ont jugé comme l'expression d'une déception.

AA/Tunis/Aid Emira
Cinq ONG tunisiennes agissant, pour la plupart, dans le domaine de l'observation des élections ont invité les jeunes tunisiens à voter en masse au deuxième tour de la présidentielle.
Mondher Hamdi, chargé des relations médias de l’organisation «Jeunes sans frontières» a invité, mardi, lors d’une conférence de presse conjointe avec d’autres ONG à Tunis, les jeunes à s’acquitter de leur devoir électoral.
Les élections législatives et le premier tour de la présidentielle ont connu une faible participation de jeunes, fait que les observateurs ont jugé comme l'expression d'une déception face à la non concrétisation de leurs aspirations révolutionnaires et principalement du défi de l’emploi, principale motivation de la révolution de janvier 2011.
Mondher Hamdi a, en outre, appelé l’ISIE ( Instance Supérieure Indépendante pour les Elections) à renforcer le contrôle lors de la journée du silence électoral et de sanctionner les dépassements potentiels.
Il l’a également appelé à renforcer la coordination avec la HAICA (Haute autorité Indépendante de la communication audiovisuelle) pour limiter les dépassements commis par certains médias.
De son côté Rafik al Halouani président du réseau "Mourakiboun" d’observation des élections, a souligné que les plus grandes infractions ont été commises par les membres des partis.
De son côté une représentante de l’observatoire "Chahed" pour le contrôle des élections a souligné l’importance de ne plus harceler les observateurs de la société civile et les représentants des candidats, de faire face efficacement au phénomène de l’achat de voix et de s’éloigner des sondages d’opinion.
Lors de la même conférence de presse, Emna Ennaifer, représentante du centre pour l’Islam et la Démocratie, a invité les médias à se conformer aux règles de la loi électorale et à respecter le principe d’équité vis à vis de tous les candidats. Elle a par ailleurs appelé la présidence du gouvernement et le ministère de l’Intérieur à veiller à l’application de la loi pour sanctionner "les criminels électoraux".
A ce propos le représentant du réseau «Oufia» d’observation des élections a noté que le ministère de l’Intérieur doit donner les instructions nécessaires pour permettre aux forces de l’ordre d’intervenir lorsqu’ils relèvent des dépassements à l’extérieur des bureaux de vote.
Le deuxième tour de la présidentielle en Tunisie, prévu le 21 décembre courant, permettra de départager les candidats de Nidaa Tounes Béji Caid Essebsi (39,46% des voix au premier tour) et Mohamad Moncef Marzouki, indépendant (33,43% des voix).