Tunisie : Ennahdha poursuit un journal local pour "promotion de calomnie"

AA / Tunis

Le mouvement tunisien "Ennahdha" a annoncé, vendredi, qu’il poursuivra en justice un journal local pour "promotion de calomnie et de rumeurs visant à cibler l'expérience démocratique afin de la saper".

C’est ce qui ressort d’un communiqué officiel d’Ennahdha, après la publication d’une enquête journalistique alléguant la coopération de plusieurs parties, dont le mouvement d’inspiration islamique, dans la planification de l’assassinat du président du pays Kaïs Saïed.

"Ennahdha a chargé son bureau juridique de déposer une plainte urgente contre le journal Al-Anwar, le journaliste qui a rédigé la fausse enquête, et contre tous ceux qui sont impliqués dans ce crime odieux et qui cherchent à porter préjudice à la sécurité nationale et offenser le président de la République", peut-on lire dans le communiqué du mouvement.

Ennahdha a accusé le journal Al-Anwar de promouvoir des calomnies et des rumeurs dans le but de cibler l’expérience démocratique afin de la saper et de pousser à une nouvelle aggravation de la situation avec un fond d’exclusion et d’éradication, selon la communication officielle du parti.

A cet égard, le mouvement a appelé les médias à ne pas se laisser entraîner et promouvoir ces calomnies et rumeurs et à respecter la loi réglementant la profession et sa déontologie.

Dans son édition de vendredi, l'hebdomadaire privé Al-Anwar a publié une enquête prétendant que Saïed aurait survécu à un "complot complexe visant à l'assassiner dans lequel plusieurs parties internationales seraient impliquées".

Le journal a prétendu que le plan visait à transférer un missile sol-air vers la ville de Djerba (sud-est), le 8 mai, pour cibler un avion à bord duquel Saïed voyageait.

Selon le journal précité, le prétendu complot a été déjoué en démantelant l'ordinateur personnel du chef du mouvement Ennahdha, Rached Ghannouchi, où les communications liées à l'opération ont été dévoilées.

A noter que jusqu’à 12H50 GMT, les autorités tunisiennes n'ont pas commenté ce qui a été publié dans cet hebdomadaire.

*Traduit de l'arabe par Wejden Jlassi