Tunisie/Habib Jemli: Je formerai un gouvernement de compétences nationales indépendantes
Le chef du gouvernement désigné a fait cette annonce après l'échec des consultations ayant duré un mois et une semaine avec les partis politiques

Tunisia
AA/Tunis/Yemna Selmi
Le chef du gouvernement tunisien désigné, Habib Jemli, a annoncé, lundi, qu'il a décidé de former un gouvernement de compétences nationales indépendantes.
C'est ce qui ressort d'une conférence de presse tenue par Jemli lundi soir à Dar Dhiafa à Carthage.
L'annonce de Jemli intervient après l'échec des consultations ayant duré un mois et une semaine avec les partis politiques.
"’L'équipe gouvernementale sera choisie selon des critères de compétence, d’intégrité, de propreté des mains et d’indépendance", a déclaré Jemli.
"Désormais, je modifierai la formation gouvernementale en la faisant entièrement composée de femmes et d'hommes indépendants, nous espérons qu'ils seront à la hauteur de la situation, et ils auront un seul vis-à-vis et ils ne sont responsables que devant le chef du gouvernement et personne d'autre", a poursuivi le chef du gouvernement désigné.
Jemli a par ailleurs expliqué que "les consultations, sur le volet économique et les grandes lignes du programme du gouvernement, se sont achevées avec la participation des différents partis et un groupe d'experts".
"S'agissant des mécanismes et de la méthodologie de la gouvernance, nous avons avancé et nous en avons discuté avec tout le monde afin que le nouveau gouvernement travaille efficacement et qu'il puisse donner les meilleurs résultats possibles", a-t-il ajouté.
Sur le plan politique, le chef du gouvernement désigné a indiqué que "les consultations ont duré un mois et une semaine, et étaient ouvertes à tous les partis, et que de nombreuses personnalités nationales dans tous les domaines de l'économie, des finances, de la culture et des médias ont été consultées".
Jemli a rappelé "qu'un accord initial a été conclu avec un groupe de partis lors de la réunion de samedi dernier, après avoir présenté de bonnes conditions qui ont été acceptées et fait plusieurs concessions au profit de la Tunisie".
"Certains partis ont annoncé leur retrait des pourparlers après consultation de leurs structures, et nous respectons leurs décisions", a-t-il poursuivi.
Plus tôt dans la journée de lundi, le Mouvement d'Ennahdha a annoncé que les consultations sur la formation du gouvernement "n'ont pas échoué et se poursuivent", notant que la nouvelle formation sera annoncée cette semaine.
Dimanche, les partis Courant Démocrate (social-démocrate / 22 députés / 217), Mouvement Echaâb (nationalisme nassérien / 15 députés) et Tahya Tounes (libéral / 14 sièges) ont déclaré qu'ils ne participaient pas au nouveau gouvernement, après que Ennahdha (Obédience islamique / 54 députés) ait annoncé, vendredi, être parvenu à un accord préliminaire pour former un gouvernement avec ces trois partis.
Le prochain gouvernement a besoin d'une majorité de 109 députés (50% +1).
Le président Kaïs Saïed, avait chargé l'expert agricole Habib Jemli, à la mi-novembre, de former le gouvernement, après que ce dernier ait été mandaté par le mouvement vainqueur lors des élections législatives du 6 octobre.
Jemli a demandé, vendredi dernier, à Saïed de prolonger d’un mois les délais de consultations pour la formation du gouvernement, après que le premier mois se soit écoulé sans enregistrer d’avancée.
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