Politique

Tunisie: le Mouvement du 25 juillet appelle à la tenue d’élections anticipées

-Le Conseil supérieur du Mouvement du 25 juillet, nouvellement créé, et qui se dit favorable au Président Kaïs Saïed et ses décisions, a appelé à la tenue rapide d'un référendum national et la fin du système politique parlementaire.

Yosra Ouanes  | 07.08.2021 - Mıse À Jour : 07.08.2021
Tunisie: le Mouvement du 25 juillet appelle à la tenue d’élections anticipées ( Yassine Gaidi - Anadolu Agency )

Tunisia

AA/Tunis

Le Conseil supérieur du « Mouvement du 25 juillet » (indépendant) a appelé, samedi, le Président tunisien Kaïs Saïed à accélérer la tenue d'un référendum national et d’élections anticipées.

C’est ce qui ressort de la conférence de presse tenue par le Conseil supérieur dudit Mouvement dans la capitale, Tunis.

Ce Conseil nouvellement créé, se dit favorable au Président Saïed et ses décisions, mais refuse d'être affilié à un quelconque parti politique.

Le chef du Conseil, Chaker Ben Ali, a appelé lors de la réunion à un référendum national et des élections anticipées, tout en rejetant le dialogue et un retour à l'ancien système politique.

«Toutes les parties qui sont à l'origine des crises politiques, économiques et sociales que traverse la Tunisie, ont des comptes à rendre. Notre soutien aux décisions et mesures exceptionnelles du Président Saïed n’est pas absolu. Les jeunes (..) n'ont pas remis de chèque en blanc au chef de l'Etat. Ce dernier doit répondre aux exigences des Tunisiens qui l'ont soutenu », a-t-il expliqué.

De son côté, la militante au sein du Mouvement précité, Nissaf Memi, a souligné l’impératif de créer un nouveau système politique et électoral.

« Le Président Saïed devrait se concentrer, au cours de la période à venir, sur l'élaboration d'une feuille de route et sur la satisfaction des demandes qui ont été soulevées à la suite des mesures exceptionnelles annoncées le 25 juillet », a-t-elle indiqué.

La Tunisie est en proie à une grave crise politique depuis que Saïed a décidé le 25 juillet de révoquer le Chef du gouvernement Hichem Mechichi, et de geler les pouvoirs du Parlement pour une durée de 30 jours, dans le cadre de mesures d’exception justifiées par la détérioration de la situation économique et l’incapacité de l’Exécutif à gérer la crise pandémique.

Certains partis politiques, dont le mouvement Ennahdha, ont considéré lesdites mesures comme un « coup d’Etat contre la Constitution », tandis que d'autres y ont été favorables, estimant qu'il s'agissait d'une « rectification du processus révolutionnaire ».


*Traduit de l'arabe par Wejden Jlassi

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