Politique

Tunisie: Une commission parlementaire créée pour enquêter "sur la torture d'individus accusés de terrorisme"

Selon des sources parlementaires et gouvernementales officielles.

05.08.2015 - Mıse À Jour : 05.08.2015
Tunisie: Une commission parlementaire créée pour enquêter "sur la torture d'individus accusés de terrorisme"

AA / Tunis / Rachid Jarray – Yemna Selmi

Le ministre tunisien de l’Intérieur Najem Gharsalli a annoncé, mercredi, la création d’une commission parlementaire chargée d’enquêter sur ce qui a été qualifié de «kidnapping par les forces de sécurité de sept accusés de terrorisme qui ont subi des actes de torture».

Le ministre tunisien de l’Intérieur animait une conférence de presse, mercredi matin, au siège du département, dans la capitale Tunis.

«Il a été convenu, avec les avocats des accusés, de charger une commission parlementaire (de suivire l’incident) et d’attendre le rapport du ministère public, pour vérifier les allégations en vertu desquelles les accusés auraient subi des actes de torture», a-t-il assuré.

Gharsalli a tenu à réfuter que les accusés aient fait l’objet d’un acte de kidnapping, relevant que leur «arrestation de nouveau est intervenue après que de nouvelles donnes ont été disponibles dans l’affaire examinée par le ministère public».

«Ces informations ont suscité leur arrestation de nouveau après leur élargissement par la justice», a-t-il encore dit.

Sur un autre plan, le ministre de l’Intérieur a affirmé que «plus de 1230 personnes sont impliquées dans des affaires liées au terrorisme, qui attendent d’être traduites devant les tribunaux».

Gharsalli a relevé que le ministère de l’Intérieur fait l’objet «d’une vaste campagne de dénigrement qui tente de porter atteinte au moral des forces de l’ordre».

De son côté, Mohamed Ennaceur, président du parlement tunisien a annoncé, mercredi, au cours d’une séance plénière de l’Assemblée des Représentants du Peuple (APR), la mise sur pied d’une commission parlementaire dans ce qui a été baptisé «affaire d’enlèvement de sept accusés devant la Cour d’appel de Tunis, mardi, après leur libération».

Samia Abbou, députée du «Courant Démocratique» (opposition) avait prétendu «l’arrestation de sept accusés dans des affaires liées au terrorisme, qui ont été libérés par le procureur général adjoint».

Elle avait ajouté, mardi soir, que «Le procureur général adjoint avait constaté à l’oeuil nu les traces de torture physique sur les corps des accusés», appelant l'Assemblée à «se mobiliser immédiatement pour enquêter sur cette affaire». 

 
Seulement une partie des dépêches, que l'Agence Anadolu diffuse à ses abonnés via le Système de Diffusion interne (HAS), est diffusée sur le site de l'AA, de manière résumée. Contactez-nous s'il vous plaît pour vous abonner.
A Lire Aussi
Bu haberi paylaşın