Washington : Biden impose des sanctions à l'ancien président iranien Mahmoud Ahmadinejad
- "Nous continuerons à faire payer à l'Iran ses actions provocatrices dans la région", a déclaré Joe Biden, dans la foulée de l'échange de prisonniers entre Washington et Téhéran

Washington DC
AA / Washington / Iclal Turan
Dans la foulée de l'échange de prisonniers entre Washington et Téhéran, le président américain Joe Biden a annoncé, lundi, de nouvelles sanctions contre l'ancien président iranien et le ministère du Renseignement du pays.
"Aujourd'hui, en vertu de la loi Levinson, nous sanctionnons l'ancien président Mahmoud Ahmadinejad et le ministère iranien du Renseignement pour leur implication dans des détentions injustifiées", a déclaré Joe Biden, ajoutant : "Et nous continuerons à faire payer à l'Iran ses actions provocatrices dans la région".
Cette nouvelle intervient après que Joe Biden a déclaré que cinq ressortissants américains emprisonnés en Iran "allaient enfin rentrer chez eux" dans le cadre d'un accord d'échange.
"Je suis reconnaissant à nos partenaires nationaux et internationaux pour les inlassables efforts consentis afin de nous aider à parvenir à ce résultat, notamment les gouvernements du Qatar, d'Oman, de la Suisse et de la Corée du Sud", a déclaré Biden, remerciant tout particulièrement l'émir du Qatar, Cheikh Tamim bin Hamad, et le sultan d'Oman, Haitham bin Tariq.
"Alors que nous célébrons le retour de ces Américains, nous pensons aussi à ceux qui ne sont pas revenus", a-t-il ajouté, appelant l'Iran à "donner un compte-rendu complet de ce qui est arrivé à Bob Levinson", dont le nom a été donné à la loi. Cet ancien agent du FBI avait disparu sur l'île iranienne de Kish en 2011, il serait décédé plus tard en détention en Iran, selon le gouvernement des États-Unis.
Dans son communiqué, Biden a également exhorté les détenteurs de passeports américains à ne pas se rendre en Iran.
Le président américain a en outre déclaré que son administration restait "inflexible" dans ses efforts pour "ramener chez eux tous les Américains retenus en otage ou détenus à tort".
Les cinq ressortissants américains ainsi libérés ont atterri, lundi, à Doha, au Qatar, dans le cadre d'un accord d'échange de prisonniers qui prévoit le déblocage par les États-Unis de 6 milliards de dollars de fonds iraniens gelés.
Dans une déclaration séparée, le Secrétaire d'État américain Antony Blinken a annoncé que l'administration Biden avait obtenu la libération de plus de 30 Américains "détenus à tort" dans le monde entier.
"Je suis reconnaissant à tous les membres du Département d'État et de l'ensemble du gouvernement qui ont travaillé sans relâche pour ramener nos citoyens américains à la maison", a déclaré Blinken, ajoutant : "Nous n'aurons pas de répit tant que nous n'aurons pas ramené à la maison chaque Américain détenu à tort".
S'agissant de Levinson, dont on est toujours sans nouvelles plus de 16 ans après sa disparition, Blinken a déclaré : "Nous exhortons une fois de plus le régime iranien à faire toute la lumière sur ce qui est arrivé à Bob Levinson".
"Le legs de Bob est perpétué par la loi Levinson, qui renforce notre capacité à ramener chez eux les otages et les ressortissants américains détenus à tort à l'étranger, et par le décret 14078 du président Biden, qui s'appuie sur la loi Levinson et renforce les outils permettant de dissuader et de mettre un terme aux prises d'otages et aux détentions abusives par d'autres pays", a-t-il ajouté.
"Nous aurons recours à la loi Levinson et à d'autres outils pour inciter l'Iran et d'autres régimes à rendre des comptes sur la pratique cruelle de la détention injustifiée", a-t-il ajouté.
*Traduit de l’Anglais par Mourad Belhaj
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