Yémen: Hadi succède à Saleh à la tête du Congrès général du peuple
Yemen
AA/ Aden (Yémen)/ Chokri Hussein
Une deuxième version du parti politique yéménite, Congrès général du peuple (CGP), dirigé par l'ancien président Ali Abdallah Saleh, a été annoncée, jeudi, à Aden, capitale provisoire du Yémen, quelques mois après l'annonce d'une version houthie dans la capitale, Sanaa.
Le chef de l’Etat yéménite, Abdrabbo Mansour Hadi, a été élu, jeudi, pour occuper le poste du président du Congrès général du peuple. La décision a été approuvée lors d’une réunion des dirigeants du parti issus de toutes les provinces du Sud soumises aux forces yéménites, avec la participation de 1171 membres.
Depuis l’exécution, le 4 décembre, de Saleh, le fondateur du CGP, plusieurs versions du parti avaient été formées. À Sanaa, le dirigeant Sadeq Amin Abou Rass avait été nommé à la tête d’une première version.
D’autre part, les provinces méridionales avaient élu Abdrabbo Mansour Hadi pour présider une deuxième version. Par ailleurs, d'autres œuvrent à nommer le Général Ahmed Ali Abdallah Saleh pour succéder à son père à la tête d’une troisième version du CGP.
"Hadi est devenu, automatiquement, le président du Congrès général du peuple conformément au règlement du parti", a appris Anadolu d’un communiqué de la réunion tenue dans le palais de Maashiq à Aden.
Hadi était vice-président du parti selon les dernières élections tenues à Aden en 2007. Depuis le déclenchement de la guerre, il y a plus de trois ans, Saleh avait annoncé le limogeage de Hadi après que ce dernier s’était allié avec l'Arabie saoudite pour combattre les Houthis.
Selon le communiqué, la réunion a confirmé l'intention du Congrès de rétablir pleinement son activité politique dans un proche avenir et de participer à toute négociation ou règlement politique.
D’autre part, chacune des trois versions du parti s’efforçait à s'imposer en tant que représentant légitime du Congrès lors d’éventuelles futures consultations de paix.
Le Congrès général du peuple avait été fondé en 1982 par l'ancien président Saleh et dirigeait le pays pendant des décennies jusqu'à l'éclatement de "la révolution de la jeunesse" en 2011.
Le parti avait, d’autre part, occupé 50% du gouvernement de réconciliation nationale formé après la révolution.