La cigarette, plus mortelle que la Covid-19
- "La cigarette cause la mort de 7,2 millions de personnes chaque année tandis que le nouveau coronavirus est responsable de la mort de 2,3 millions d'individus en 1 an et deux mois"
Istanbul
AA / Istanbul
"La cigarette cause la mort de 7,2 millions de personnes chaque année, le nouveau coronavirus est responsable de la mort 2,3 millions d'individus en 1 an et deux mois", a déclaré Muhammed Emin Akkoyunlu, pneumologue au sein de l'hôpital universitaire Mega Medipol.
Lors d'une interview accordée à l'Agence Anadolu, Akkoyunlu a affirmé que la cigarette est l'un des plus importants problèmes de l'humanité depuis près de 150-200 ans.
Selon l'Organisation Mondiale de la Santé (OMS), la consommation de cigarettes est qualifiée d'épidémie et de maladie.
En Turquie, chaque année, près de 15 milliards de dollars sont consacrés aux dépenses de tabac et aux maladies qui en dérivent. Ce chiffre s'élève à 1 trillion de dollars pour l'ensemble du monde. En ce sens, Akkoyunlu estime que la cigarette restreint sérieusement nos vies.
D'après le médecin spécialiste, 7,2 millions de personnes meurent chaque année en raison d'une maladie liée à la consommation de cigarettes.
"Une semblable situation est observée en Turquie. Dans notre pays, 31% des décès des hommes sont liés à la cigarette. Ce pourcentage est plus faible chez les femmes, à hauteur de 12%, en lien avec le fait qu'elles consomment moins", a-t-il dit.
D'après Akkoyunlu, une comparaison entre le taux de décès dû au nouveau coronavirus et celui lié à la consommation de cigarettes, permet de montrer que la cigarette est beaucoup plus dangereuse que la Covid-19.
"La cigarette cause la mort de 7,2 millions de personnes chaque année, le nouveau coronavirus est responsable de la mort de 2,3 millions d'individus en 1 an et deux mois."
"Malheureusement, il y a de grosses lacunes concernant les mesures préventives à ce sujet", a-t-il ajouté.
Akkoyunlu s'est félicité concernant les mesures prises par la Turquie concernant les restrictions appliquées en Turquie pour empêcher la dépendance de nouvelles personnes à la cigarette et soutenir les dépendants qui veulent arrêter.
Il conclut en affirmant que la volonté de la personne à vouloir arrêter est l'un des paramètres les plus importants.
"Quel que soit le niveau de dépendance, la cigarette peut être abandonnée. Le potentiel de réussite est élevé", a-t-il souligné.
* Traduit du turc par Ayse Betul Akcesme
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