Basket: En France, deux personnes interdites de matches pendant un an après avoir brandi un drapeau palestinien
– Un tribunal a condamné deux jeunes à une interdiction de stade d'un an et à une amende après être entrés sur le terrain et interrompu un match de basketball

Ile-de-France
AA / Paris / Ümit Dönmez
Le tribunal de Nanterre (Hauts-de-Seine) a condamné, ce vendredi, deux personnes, âgées de 19 et 21 ans, à une interdiction de stade d’une durée d’un an et une amende de 500 euros pour avoir brandi un drapeau palestinien lors d’un match de basketball entre Nanterre 92 et le club israélien Hapoel Holon.
Les deux prévenus étaient poursuivis pour être entrés sur le terrain d’une manière susceptible de perturber le déroulement de la rencontre.
Le tribunal a également examiné des accusations de violences à l’encontre d’un policier et d’un supporter israélien, mais ces charges ont finalement été abandonnées.
L'incident remonte au 18 décembre 2024, lorsque les deux jeunes ont déployé un drapeau palestinien en plein match. L’un d’eux avait été violemment pris à partie par des supporters israéliens, une scène qui a été largement relayée sur les réseaux sociaux.
Cette décision judiciaire intervient dans un climat de tensions en France autour de la question palestinienne, où l'affichage de symboles pro-palestiniens dans l’espace public est régulièrement sujet à controverse.
La question de la liberté d'expression dans les enceintes sportives reste un sujet sensible, à l'heure où plusieurs incidents similaires ont eu lieu en Europe ces derniers mois.
Pour rappel, suite à une attaque transfrontalière du Hamas en octobre 2023, plus de 160 000 Palestiniens ont été tués ou blessés par les bombardements israéliens dans la bande de Gaza, principalement des femmes et des enfants, selon des sources locales.
Malgré une trêve qui a débuté il y a deux semaines, l'enclave palestinienne est plongée dans une crise humanitaire sans précédent, marquée par des destructions massives et une famine meurtrière.
L'État d'Israël est poursuivi pour crime de génocide devant la Cour internationale de Justice (CIJ), la plus haute instance judiciaire des Nations Unies, pour son offensive meurtrière contre la bande de Gaza.
Un arrêt rendu en janvier 2024 par la CIJ a ordonné à Tel-Aviv de prévenir la réalisation d'actes susceptibles d'être considérés comme génocidaires et de prendre des mesures pour garantir l'acheminement de l'aide humanitaire aux civils de Gaza.
En novembre dernier, des mandats d’arrêt internationaux ont été émis par la Cour pénale internationale (CPI) contre le premier ministre israélien Benyamin Netanyahu et son ancien ministre de la Défense Yoav Gallant pour leurs responsabilités dans les crimes de guerre et crimes contre l'humanité commis dans la bande de Gaza.