Foot- Andrea Pirlo, le Maestro tire sa révérence

France
AA / Paris / Patrick Juillard
Andrea Pirlo raccroche les crampons. Le milieu de terrain italien, champion du monde 2006 avec la Nazionale, a disputé dimanche le dernier match de sa carrière sous les couleurs du New York City FC.
« Dernier match en MLS. Vu que mon temps à New York est terminé, je voudrais dire quelques mots, explique l'ancien joueur du Milan AC et de la Juventus Turin via les réseaux sociaux. Je veux tous vous remercier pour votre gentillesse et le soutien que cette ville m'a donné. Merci à nos fantastiques supporters, au staff et à ceux qui travaillent en coulisse, merci aussi à mes coéquipiers. »
« Ce n'est pas une aventure qui se termine, mais aussi ma carrière, poursuit le regista (meneur de jeu). Je veux remercier ma famille et mes enfants pour le soutien (...) mais aussi les clubs dans lesquels je suis passé et les joueurs côtoyés. Je remercie aussi tous les supporters du monde entier qui m'ont toujours soutenu. Vous avez une partie de mon cœur. »
Jamais mieux classé qu’à la cinquième place du Ballon d’Or, Andrea Pirlo (38 ans) n’était pas programmé pour réussir une telle carrière. Formé à Brescia dans la seconde moitié des années quatre-vingt-dix, ce natif de Flero (Lombardie) connaît des débuts difficiles à l’Inter Milan. Milieu offensif, le jeune Pirlo peine à percer sous le maillot nerazzurro. Prêté à la Reggina (1999-2000), il s’exprime enfin (6 buts en 28 matchs cette saison-là), mais ne parvient toujours pas à s’imposer à l’Inter.
Andrea Pirlo revient dans le club de ses débuts, Brescia, et y fait une rencontre déterminante : celle de Carlo Mazzone. Cet entraîneur italien croit en la vision du jeu de son jeune joueur et replace ce dernier devant la défense. L’intuition se révèle lumineuse. Andrea Pirlo rayonne, au point de susciter les convoitises des plus grands clubs italiens.
L’été suivant, le joueur s’engage en faveur du Milan AC. Sous les ordres de Carlo Ancelotti, Andrea Pirlo va prendre une dimension encore supérieure, et multiplier les exploits. En dix années (2001-2011), les titres se multiplient aux côtés des Gattuso, Seedorf ou Ambrosini, avec notamment deux Ligue des Champions (2003, 2007) et deux Supercoupes d'Europe (2003, 2007).
Durant cette période dorée, Pirlo remporte aussi et surtout la Coupe du monde avec son équipe nationale, en 2006 en Allemagne. « Pirlo est un leader silencieux, il parle avec les pieds », dit alors de lui son sélectionneur Marcello Lippi.
2011 : l’aventure d’Andrea Pirlo au Milan AC touche à sa fin. Arrivé à la fin de son bail, en désaccord avec ses dirigeants sur une éventuelle prolongation, le meneur de jeu rejoint la Juventus Turin libre de tout contrat. « L’affaire du siècle », dira son nouveau coéquipier, le gardien de but Gianluigi Buffon.
Une nouvelle ère de gloire s’ouvre pour lui et son nouveau club : quatre scudetti (2012, 2013, 2014, 2015), une Coupe d'Italie et une finale de Ligue des Champions, perdue contre le FC Barcelone (2015), plus loin, le maestro décide d'aller conclure sa carrière en MLS (2015-2017), où le style de jeu lui convient mal. Une dernière note discordante qui n’altère en rien le brillant d’une carrière.
Comment le jeune retraité Andrea Pirlo va-t-il maintenant occuper sa vie ? L’Architetto (l’architecte) ne sait pas encore. « J’ai pas mal d’idées, mais laissez-moi le temps de décider », a expliqué celui qui pourra toujours s’occuper de ses vignes en attendant.