AA / Istanbul / Necva Tastan - Enes Calli

Le Président de la République de Türkiye, Recep Tayyip Erdogan, a attiré l'attention sur les problèmes et les pressions croissants au sein du système international, en particulier dans le contexte des attaques israéliennes contre Gaza.

Le Chef de l'Etat turc a effectué un discours, lundi, à Ankara, la capitale turque.

"La politique mondiale est en train de prendre l'un de ses virages les plus serrés. Il y a une grave vacance du pouvoir dans le système international et nous sommes confrontés à une perte de moralité et de conscience", a-t-il déclaré.

"Avec la crise de Gaza, le système mondial a fait faillite", a déclaré M. Erdogan.

Il a ajouté que face à l'oppression à Gaza, "qui devrait normalement réveiller l'humanité toute entière, le Conseil de sécurité des Nations unies reste silencieux".

Comparant le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu à Hitler, Erdogan a assuré que ceux qui "applaudissent" ses mensonges "ne pourront jamais laver les taches sombres présentes sur leurs mains pour le reste de leur vie".

Les auteurs de génocides "ne devraient pas se trouver sur les tribunes des parlements, mais dans les salles d'audience où ils devront rendre compte de leurs crimes", a-t-il ajouté.

Le dirigeant turc s'est également exprimé sur le dossier Instagram, qui est appelé par la Türkiye à respecter la législation locale.

Erdogan a sévèrement critiqué les plateformes de réseaux sociaux qui n'hésitent pas à "agir comme une mafia dès que leurs intérêts sont concernés".

"Nous sommes confrontés à un fascisme numérique, qui cesse de nous vendre la liberté, et qui censure immédiatement les images des martyrs palestiniens", a-t-il dénoncé.

Et de conclure : "Les plateformes de médias sociaux font preuve d'une grande prudence dans le respect des règles aux États-Unis et en Europe, mais refusent délibérément de faire preuve de la même diligence lorsqu'il s'agit de la Türkiye."

* Traduit par Tuncay Çakmak