AA / Ankara / Alex Sinhan Bogmis

"La multiplication des attaques et des menaces d'Israël contre le Liban constitue une grave source d'inquiétude pour l'avenir de notre région", a déclaré le président turc, Recep Tayyip Erdogan.

Le chef de l'État s’exprimait ce mardi à Ankara à l'issue d'une réunion du cabinet tenue dans le complexe présidentiel de la capitale, Ankara.

Le Hezbollah et Israël échangent des tirs frontaliers depuis l'éclatement de la guerre de Gaza en octobre 2023, mais l'escalade récente a alimenté les craintes d'une confrontation plus importante.

"Aucun État de notre région, y compris la Türkiye, ne peut se sentir en sécurité tant que l'agression israélienne conduite par Netanyahu n'est pas arrêtée", a fait savoir Erdogan.

Le Hezbollah a conditionné la cessation de ses attaques contre Israël à la fin de l'assaut de Tel-Aviv sur Gaza, qui a tué près de 38 000 Palestiniens et créé une catastrophe humanitaire.

Erdogan a, par ailleurs, indiqué que "la Türkiye n'est pas et ne sera pas un État qui laisse tomber ses amis".

Au sujet de la violence et des tendances négatives des médias sociaux après un crime commis par un ressortissant syrien dans la ville de Kayseri dimanche, Recep Tayyip Erdogan a déclaré que la Türkiye "résoudra la question des réfugiés non pas sur la base de préjugés ou de peurs, mais avec un cadre rationnel et consciencieux basé sur les réalités du pays et de l'économie".

Il a également souligné que 670 000 personnes sont retournées dans les localités libérées du terrorisme séparatiste dans le nord de la Syrie.

"Nous continuerons à assurer la sécurité de notre pays tant qu'il y aura des criminels sanguinaires [en Syrie] avec un canon pointé sur notre pays", a-t-il ajouté.