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Erdogan: "Nous ne condamnerons pas la Türkiye aux discours de haine d'une poignée de racistes qui sèment la peur"

- Le président turc a dénoncé le discours de certains cercles fascistes qui avancent des chiffres et des informations fausses concernant notamment le nombre de migrants et réfugiés présents en Türkiye

Kaan Bozdoğan  | 28.04.2025 - Mıse À Jour : 28.04.2025
Erdogan: "Nous ne condamnerons pas la Türkiye aux discours de haine d'une poignée de racistes qui sèment la peur"

Istanbul

AA / Istanbul / Kaan Bozdogan

"Nous ne condamnerons pas la Türkiye aux discours de haine d'une poignée de racistes qui ne cessent de semer la peur dans la société".

C'est avec ces mots que le président de la République de Türkiye, Recep Tayyip Erdogan, a dénoncé le discours raciste et anti-migrants que certains milieux, en particulier au sein de l'opposition politique, cherchent à disperser dans la société turque.

Le Chef de l'Etat turc s'est exprimé, lundi, lors d'un évènement relatif à "la politique migratoire" de la Türkiye.

Erdogan a d'abord voulu rappeler que nombre de flux migratoires, dans le passé et aujourd'hui, ont été et sont le fruit de politiques occidentales.

"Ce sont surtout les politiques des puissances occidentales qui forcent les gens à émigrer, mais lorsqu'il s'agit de partager l'emploi, il n'y a plus personne", a-t-il dit, soulignant le refus de ces puissances de prendre en charge les conséquences de leurs politiques.

Il a indiqué que, selon les chiffres de l'ONU, le nombre total de migrants actuels dans le monde entier est de l'ordre de 281 millions, dont plus de 165 millions de travailleurs immigrés.

"Le nombre de réfugiés a atteint 120 millions en raison des guerres des trois ou quatre dernières années. Les données montrent également qu'au moins 20 personnes sont contraintes d'émigrer chaque minute en raison des conflits, des persécutions et du terrorisme", a-t-il encore partagé.

Face à ce phénomène, beaucoup de pays rencontrent des difficultés à gérer les flux migratoires, ce qui a pour conséquence la montée du racisme et des discriminations.

"Nous sommes déterminés à ne pas permettre les comportements inhumains et les traitements infligés aux migrants, dont nous sommes témoins dans les pays occidentaux", a-t-il affirmé.

En effet, avec le début de la guerre civile en Syrie, la Türkiye a accueilli un nombre élevé de réfugiés syriens.

Cette politique d'accueil et d'ouverture de l'exécutif a été critiqué par l'opposition politique et certains milieux rascites.

"Il n'y a pas et il n'y a jamais eu autant de migrants dans notre pays que le prétend l'opposition, notamment certains cercles fascistes hostiles à l'humanité", a insisté le président turc, fustigeant la désinformation et la propagande raciste.

Et d'insister: "Nous ne condamnerons pas la Türkiye aux discours de haine d'une poignée de racistes qui ne cessent de semer la peur dans la société".

Néanmoins, Erdogan a expliqué que le gouvernement s'efforce de préserver les équilibres démographiques du pays, tout en préservant sa sécurité.

Le dirigeant turc, avant de conclure, a rappelé qu'après la révolution syrienne du 9 décembre 2024, et la chute du régime de Bachar al-Assad, un nombre important de réfugiés syriens sont rentrés dans leur pays.

"Depuis le 9 décembre 2024, 200 mille réfugiés ont quitté la Türkiye pour rentrer en Syrie", a-t-il indiqué.

* Traduit du turc par Tuncay Çakmak

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