Fidan a salué l’inflexibilité de Damas face aux revendications d’autonomie
- En rapport avec l'accord signé entre les FDS et le gouvernement central de Damas

Ankara
AA/Ankara
Le ministre turc des Affaires étrangères, Hakan Fidan, a détaillé la position de la Türkiye sur la situation en Syrie, la lutte contre le terrorisme et les dynamiques géopolitiques impliquant l’Ukraine et l’Europe.
Fidan a répondu vendredi soir aux questions des journalistes en participant à l’émission diffusée en direct sur la chaine TV100.
Une intervention qui intervient après une série de déplacements diplomatiques de Fidan, notamment à Damas, signalant un regain d’activité turque en Syrie post-Assad.
Sur la Syrie, le chef de la diplomatie turque a insisté sur la nécessité d’éliminer les "éléments armés impliqués dans des actions terroristes" pour permettre aux populations de retrouver une vie normale.
Il a salué l’inflexibilité de Damas face aux revendications d’autonomie, en rapport avec l'accord signé entre les FDS et le gouvernement central de Damas, tout en appelant la nouvelle administration syrienne à garantir les droits des Kurdes syriens, une priorité selon lui pour Ankara et le président Erdogan.
Sur le dossier du groupe terroriste PKK, Fidan a exhorté ses dirigeants à saisir une "opportunité historique" en entamant un processus de dissolution après l’appel lancé par leur chef fondateur emprisonné Ocalan.
"S’ils profitent de cette fenêtre, ce sera une aubaine pour la Türkiye et la région", a-t-il déclaré, avertissant toutefois que son pays est prêt à "tous les scénarios" en cas de refus, laissant entendre une possible escalade militaire si l’organisation persiste.
En Ukraine, le ministre turc a noté que les positions initiales de la Türkiye, souvent isolées au début du conflit, sont désormais reprises par les États-Unis, soulignant que "la fin de la guerre divise autant que son début".
Fidan a également esquissé une vision ambitieuse pour l’avenir géopolitique, suggérant qu’une alliance entre le Royaume-Uni, certains pays européens et la Türkiye pourrait émerger comme un "pôle d’attraction" dans la région.
Une idée qui peut être interprétée comme une tentative de renforcer l’influence turque face aux incertitudes transatlantiques.
Ces déclarations interviennent dans un contexte de tensions persistantes avec le PKK et d’efforts diplomatiques turcs pour peser sur les transitions en Syrie et en Ukraine.
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