Les médias turcs jouent un "rôle important" dans la documentation de l'utilisation du phosphore blanc par Israël à Gaza
- "Nous avons des photos claires montrant l'utilisation de phosphore blanc", soutient Gilles Devers, avocat français qui défend les droits des Palestiniens devant la CPI
Ile-de-France
AA / Stains (France) / Esra Taskin
Les médias turcs jouent un "rôle important" dans le cadre de la preuve de l'utilisation de phosphore blanc par Israël dans la Bande de Gaza, a affirmé Gilles Devers, avocat français qui défend les droits des Palestiniens devant la Cour pénale internationale (CPI).
Il participait samedi à une réunion à Stains, en banlieue parisienne, au sujet de la plainte déposée le 9 novembre contre les crimes de guerre présumés d'Israël.
Il a critiqué les responsables français pour leur indifférence à l'égard de ce qui se passe au Moyen-Orient et des attaques visant les civils palestiniens.
Gilles Devers a rappelé que la CPI est le seul organe judiciaire où la Palestine est considérée comme l'égale des autres États, soulignant que la Türkiye et l'Algérie sont les deux pays qui ont ouvertement soutenu la CPI.
À l'issue de la réunion, Gilles Devers a déclaré à Anadolu que les médias turcs contribuent à prouver l'utilisation par Israël de phosphore blanc en Palestine.
"Nous avons des photos claires montrant l'utilisation de phosphore blanc. La CPI considère la plainte comme un travail préliminaire", a-t-il dit.
Le maire de Stains, Azzedine Taibi, qui a également participé à la réunion, a pour sa part appelé à la libération de tous les otages et prisonniers du Hamas et d'Israël.
"La situation à Gaza est catastrophique. Il s'agit d'un crime de guerre. On ne peut pas le nier. C'est un crime contre l'humanité", a déclaré Azzedine Taibi, appelant à un cessez-le-feu immédiat.
Une trêve humanitaire de quatre jours, négociée par le Qatar, est entrée en vigueur vendredi, interrompant temporairement les attaques israéliennes contre la Bande de Gaza.
Israël et le Hamas ont échangé 41 Israéliens et étrangers contre 78 Palestiniens détenus dans les prisons israéliennes, dans le cadre de deux séries d'échanges de prisonniers effectués au cours des deux premiers jours de la trêve humanitaire.
L'accord prévoit la libération des otages et des prisonniers par vagues sur une période de quatre jours.
Pendant 48 jours et jusqu'au 23 novembre, l'armée israélienne a mené une guerre dévastatrice contre Gaza qui a fait plus de 14 854 morts Palestiniens, dont plus de 6 150 enfants et plus de 4 000 femmes, en plus de 36 000 blessés, dont plus de 75% d'enfants et de femmes, selon le bureau médiatique du gouvernement à Gaza.
* Traduit de l'anglais par Alex Sinhan Bogmis
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