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Tourisme médical en Türkiye : Un secteur très prisé par les étrangers

- La Türkiye se place parmi les trois premiers pays se développant le plus vite dans ce domaine et parmi les dix premiers en matière d’exportation de soins de santé.

Ekip  | 25.08.2022 - Mıse À Jour : 26.08.2022
Tourisme médical en Türkiye : Un secteur très prisé par les étrangers

Istanbul

AA/ Istanbul/Ayse Betul Akcesme 

Au cours des dix dernières années, la Türkiye a réussi à se démarquer parmi de nombreux pays en matière de tourisme médical. 

La Türkiye se place parmi les trois premiers pays se développant le plus vite dans ce domaine et parmi les dix premiers en matière d’exportation de soins de santé.

Les éléments qui font de la Türkiye l’une des destinations privilégiées en matière de tourisme médical sont les prix compétitifs, la qualité des soins offerts, sa localisation géographique très stratégique, notamment du fait qu’elle soit située au carrefour entre l’Europe, le Moyen-Orient, l’Asie et l’Afrique. 

Selon les données de l’Institut turc des Statistiques (TUIK), la Türkiye accueillait 642 444 patients-touristes en 2021 contre 267 461 en 2013. 

De même, elle a enregistré une recette de 1 048 549 dollars en 2021 contre 772 901 dollars en 2013.

Parmi les traitements les plus recherchés par les patients-touristes venant en Türkiye, il est possible de citer la greffe de cheveux, la chirurgie esthétique, la chirurgie générale, la médecine interne, l’orthopédie, l’ophtalmologie, les soins dentaires et la FIV. 

Denys Keibege, un jeune homme tchado-ukrainien âgé de 36 ans, est venu depuis la France pour subir une greffe capillaire dans une clinique esthétique s’adressant tout particulièrement à la patientèle française.

Avant de commencer l’opération, il fait part de ses sentiments au micro de l’Agence Anadolu. 

“Je me sens un peu bizarre, dit-il. Ce n’est pas commun, ce n’est pas habituel. Je n’ai pas d’inquiétudes mais c’est bizarre. L’accueil que j’ai reçu ici m’a permis de me détendre. Avant mon arrivée, j’ai eu de nombreux échanges avec l’équipe, ce qui m’a déjà mis en confiance.”

Il explique avoir seulement acheté son billet d’avion pour lancer son programme médical. 

“Je suis directement allé chercher en Turquie (…) Je savais qu’en France c’était plus cher, plus compliqué. J’étais à la recherche d’une clinique qui pourrait m’accompagner en français parce que c’était assez compliqué pour moi de venir dans un pays étranger et de subir une telle intervention sans autant pouvoir expliquer mes besoins”, a-t-il indiqué.

Denys fait également part de ses motivations, évoquant les prix compétitifs et la qualité des soins offerts en Türkiye. 

“La réputation de la Turquie en la matière n’est plus à faire. C’est pour ça que je n’ai pas cherché en Tunisie ou au Maroc. J’avais pensé à l’Ukraine avant que ça ne commence à dérailler […]. Economiquement parlant, le rapport qualité-prix joue aussi”, note-t-il. 

Denys confie qu’il aurait payé deux à trois fois plus cher s’il aurait choisi de subir cette intervention en France.

Pour sa part, l’un des deux dirigeants de la clinique Klineva, Jérémy Delattre, explique avoir créé cette entreprise dans le but de répondre à la demande des patients français et francophones en matière d'implants capillaires.

La clinique, créée en mars 2020, juste avant la période de la pandémie, a accueilli plus de 400 patients francophones jusqu’à ce jour. 

“En raison de la période de la pandémie, j’ai accueilli mon premier patient en septembre 2020”, souligne-t-il. 

Il explique que sa patientèle provient majoritairement de la France, puis de la Suisse, de la Belgique, du nord de l’Afrique “et même des Canadiens”, ajoute-t-il. 

“Ils [les canadiens] se déplacent en achetant un billet qui peut coûter environ 1 000 dollars mais ça leur coûte moins cher de venir ici en Turquie en prenant un billet d’avion, que de faire une greffe sur place. Et bien sûr, la qualité n’est pas spécialement au rendez-vous, la Turquie est vraiment réputée pour le domaine capillaire et esthétique de manière générale”, précise-t-il. 

De son côté, Cécile Faure, esthéticienne âgée de 57 ans, est arrivée de Lyon à Istanbul pour un traitement dentaire. 

Elle explique avoir pris contact avec la clinique Renaissance après recommandation de son comptable. 

“J'avoue que le résultat est absolument au-delà de mes espérances, c’est absolument magnifique, naturel, sans douleur, je n’ai absolument pas eu mal et l’équipe est formidable… on est très bien assisté”, confie-t-elle.

“Je suis commerçante moi-même et l’encadrement et le service pour moi est primordial”, souligne-t-elle. 

Pour Cécile, une nouvelle vie s’ouvre devant la nouvelle femme qu’elle est devenue. 

“J’ai toujours été plus ou moins complexée par des dents trop courtes et fragiles. Maintenant, ma vie va changer. Je suis très heureuse d’avoir fait cette expérience”, poursuit-elle. 

Elle exprime avoir été totalement satisfaite de l’accompagnement qui lui a été fait. 

“On est vraiment très pris en main, rassuré (…) Les traductions sont tout de suite là, la personne est toujours disponible à n’importe quel moment pour tout type de questions. C’est vraiment fantastique”, explique-t-elle. 

Les arguments qui ont motivé le plus Cécile à se faire opérer en Türkiye sont les prix compétitifs et une prise en charge très rapide. 

“J’ai été prise en main immédiatement. J’ai seulement acheté mon billet d’avion, c’est la seule chose en dehors du programme. J’ai toujours eu des réponses à mes questions immédiatement. Mon médecin en France me demandait une somme astronomique, aussi il n’était pas disponible dans les dates pour que les choses se fassent aussi vite que prévu”, conclut-elle.

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