AA-Paris-Fatih KARAKAYA

Marc de Cacqueray-Valmenier, chef d’un groupe d’extrême droite ultra-violente en France, a fait savoir fin octobre sur son compte Instagram qu’il s’engageait dans les rangs de l’armée arménienne face à l’Azerbaïdjan.

En effet, de plus en plus de membres de l’extrême-droite française partent combattre dans différentes zones de guerres, notamment en Syrie et en Arménie. Ainsi, le leader du groupuscule d’extrême droite Zouaves Paris (ZVP), Marc de Cacqueray-Valmenier, a annoncé sur son compte Instagram qu’il se trouvait au Haut-Karabagh aux côtés des Arméniens.

D’après Pierre Plottu, journaliste pour Libération et spécialiste de l’extrême droite « les Zouaves Paris avaient annoncé à plusieurs reprises leur soutien à la province séparatiste, l’inscrivant dans un conflit plus global contre les musulmans ». Selon le journaliste, les membres « estiment en effet que le futur de notre continent et de notre civilisation est en jeu dans le Haut-Karabakh ».

Pourtant, le conflit qui oppose l’Azerbaïdjan à l’Arménie n’a rien de religieux, dans la mesure où Israël soutient l’Azerbaïdjan tandis que l’Iran se range aux côtés de l’Arménie. Il s’agit avant tout d’une guerre de reconquête territoriale.

Il faut reconnaître que « transformer cette guerre en guerre de religion » arrange les identitaires qui pensent pouvoir mieux consolider le groupe, estime le journaliste.

- L’extrême droite sur plusieurs fronts

Selon le spécialiste, cette volonté d’aller se battre sur le front n’est pas une surprise. En effet, dans les années 70, plusieurs dizaines de militants de la mouvance étaient partis se battre au Liban dans les rangs des Phalanges chrétiennes », explique-t-il.

Par ailleurs, le journaliste rappelle qu’ils « ont combattu aux côtés des Karens en Birmanie ou dans les rangs de l’Unita en Angola et plus récemment en Ukraine ».

Pour rappel, Marc de Cacqueray-Valmenier et son groupe les Zouaves Paris, sont connus pour des faits de violences à Paris. Les Zouaves Paris organisent régulièrement des ‘’Ratonnades’’, participent aux émeutes des "gilets jaunes", agressent des journalistes et se battent avec les "antifas".