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France : L’Assemblée nationale rejette en première lecture le projet de budget pour 2025

- Le texte va désormais poursuivre son parcours législatif au Sénat

Majdi Ismail  | 12.11.2024 - Mıse À Jour : 12.11.2024
France : L’Assemblée nationale rejette en première lecture le projet de budget pour 2025

France

AA / Tunis / Majdi Ismail

L'Assemblée nationale a rejeté mardi en première lecture le projet de loi de finances 2025, alors que seule la gauche a voté en faveur d’un texte qu'elle a contribué à réécrire.

La partie ‘’recettes’’ du texte a été approuvé par 192 députés, issus du Nouveau Front populaire (alliance de gauche), contre 362, membres des quatre groupes de la coalition gouvernementale et du Rassemblement national (extrême droite) et de ses alliés ciottistes (Éric Ciotti).

La Chaîne parlementaire (LCP) a indiqué dans un message partagé sur X : ‘’L’Assemblée rejette la partie ‘’recettes’’, largement modifiée lors des débats. Seuls les groupes du NFP ont voté ‘’pour’’. Le budget va donc être transmis au Sénat dans sa version initiale, à l'exception des amendements acceptés par le gouvernement’’.

‘’Ce budget est le budget du Nouveau Front populaire, il est le budget que le peuple français a choisi le 7 juillet dernier’’, a réagi le député LFI Aurélien Le Coq, cité par des médias locaux. Ce dernier estime à ‘’ 75 milliards les recettes nouvelles proposées par le Nouveau Front populaire et La France insoumise, pour un excédent positif de 58 milliards d’euros’’.

De son côté, la majorité a dénoncé un texte ‘’dénaturé’’, ‘’irréaliste et irresponsable’’, et dont l’un des principaux articles, portant sur la contribution française au budget de l’Union européenne, a été supprimé.

Sur les 41 articles du texte initial du gouvernement sur le budget (projet de loi de finances), une douzaine ont été purement et simplement supprimés par l’Assemblée : exit ainsi la hausse de la taxe sur l'électricité, l’alourdissement du malus automobile (Le malus écologique est une taxe due lors de la première immatriculation d'un véhicule de tourisme en France) et la surtaxe sur les grandes entreprises.

‘’Une majorité de députés refuse à la fois le matraquage fiscal et à la fois l’incapacité de la France à rester en cohérence avec ses engagements européens’’, a déclaré après le vote le ministre du budget Laurent Saint-Martin, soulignant qu’un certain nombre d’amendements discutés à l’Assemblée seraient repris dans la suite de la navette parlementaire.

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