La Banque du Liban revient sur sa décision des retraits à 3 900 livres pour un dollar
- La décision d'annuler le retrait a été annoncée hier, mercredi.
Lebanon
AA / Beyrouth
Le gouverneur de la Banque du Liban, Riad Salameh, a annoncé, ce jeudi, l'annulation de la décision stipulant la suspension des retraits en dollars américains, à un taux de change de 3 900 livres libanaises pour un dollar.
La banque a publié une circulaire, ce mercredi, demandant aux banques opérant sur le marché local de suspendre les retraits des dépôts auprès des banques en dollars, au taux de 3 900 livres libanaises pour un dollar.
A l'issue de sa rencontre avec le président de la République, Michel Aoun, Salameh a indiqué que la circulaire 151 (permettant aux déposants de retirer de l’argent en dollars depuis leurs comptes, au taux de 3 900 livres libanaises pour un dollar), émise par la Banque du Liban, est entrée en vigueur.
Les banques libanaises imposent des restrictions sur les retraits en dollars, et autorisent les retraits en livres libanaises uniquement, selon le taux de change de 3 900 livres, et ce, sur la base d'une décision préalable de la Banque du Liban, alors que le taux de change sur le marché parallèle s’élève actuellement à 13 000 livres.
Cependant, la Banque centrale, après avoir demandé la suspension des retraits selon le taux de change de 3 900 livres pour un dollar, n'a pas précisé la nature des devises qui seront versées aux propriétaires des dépôts, et selon quel taux de change, si ces versements venaient à être effectués en livre libanaise.
Cette situation a fait craindre aux déposants en devises étrangères de ne pouvoir effectuer de retraits qu'en fonction du taux de change de 1 510 livres, qui représente le taux de change officiel sur le marché.
L'Association des déposants libanais (locale) a annoncé son refus d’effectuer les retraits en livres libanaises concernant les dépôts en devise (dollar), que ce soit selon le taux de change de 1 515 livres, ou de 3 900 livres.
Par voie de communiqué publié sur son compte Twitter, cette semaine, l’association a déclaré que "le retrait est payé uniquement dans la même devise que le versement caution, pas en livre libanaise".
Depuis un an et demi, une grave crise économique sévit au Liban, entraînant un effondrement financier sans précédent et une pénurie de matières premières, comme les médicaments et le carburant, en plus d'une flambée record des prix des denrées alimentaires.
* Traduit de l’arabe par Mounir Bennour.
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