Afrique

Niger: Un responsable de la société civile arrêté à Zinder (sud-est)

-C’est le 27ème acteur de la société civile arrêté depuis le 25 mars dernier.

Nadia Chahed  | 19.04.2018 - Mıse À Jour : 20.04.2018
 Niger: Un responsable de la société civile arrêté à Zinder (sud-est)

Niamey


AA/Niamey/Kané Illa

Un leader de la société civile nigérienne a été arrêté, mercredi, par la police de Zinder, deuxième ville du Niger (Sud-est), a appris Anadolu, jeudi, d’une source de la société civile locale.

«Notre camarade Sadat Illiya Dan Malam a été interpellé hier par la police judiciaire de Zinder», a indiqué Mamane Kaka Touda de l’association «Alternative Espaces citoyens (AEC)», dans une déclaration à Anadolu.

«Selon certaines informations, il est accusé d’injures, de participation à un mouvement insurrectionnel et complot contre la sûreté de l’Etat», a-t-il précisé.

Les autorités nigériennes n'ont encore fait aucune déclaration ni sur l'arrestation de ce leader ni sur les motifs de son interpellation.

Coordonnateur régional du «Mouvement patriotique pour une citoyenneté responsable (MPCR» à Zinder, Sadat Illiya Dan Malam dirige les organisations de la société civile régionales qui luttent contre la loi de finances 2018.

C’est le premier responsable régional de la société civile à être arrêté depuis le début des manifestations anti-loi de finances en octobre dernier.

A l'échelle nationale, il est le 27ème acteur de la société civile nigérienne à être arrêté en moins d’un mois. Le 25 mars dernier, en marge d’une manifestation interdite par les autorités de la ville de Niamey, 23 acteurs de la société civile ont été arrêtés et placés en détention.

Dimanche dernier, trois autres acteurs de la société civile ont été arrêtés, en marge d’une autre manifestation interdite à Niamey. Il s’agit de Diori Ibrahim de l’association AEC, Maïkoul Zodi coordonnateur national de la campagne «Tournons la page» et Abdourahamane Idé de l’association «Jeunesse pour une nouvelle mentalité».

Ils sont toujours gardés dans les locaux de la Police judiciaire de Niamey.

Depuis octobre dernier, le Niger vit au rythme des manifestations contestant la loi de finance 2018.

La première manifestation a été organisée le 29 octobre, quelques jours avant même l’examen de cette loi par l’Assemblée nationale. La manifestation a été dispersée par la force et de nombreux dégâts matériels ont été enregistrés. Ce qui n'a pas empêché l'adoption de cette loi par l’Assemblée nationale avait adopté, le 23 novembre.

Le gouvernement nigérien a fait savoir par son ministre des Finances Hassoumi Massaoudou, su’il ne cédera pas à la pression de la rue.


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