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RDC : Huit corps découverts par des Casques bleus dans le Nord-est

Esma Ben Said  | 23.03.2018 - Mıse À Jour : 23.03.2018
RDC : Huit corps découverts par des Casques bleus dans le Nord-est

Congo, The Democratic Republic of the

AA / Bunia / Pascal Mulegwa

Huit corps inertes ont été découverts jeudi soir par une patrouille des casques bleus de l’ONU dans le Nord-est de la République démocratique du Congo (RDC) où un brusque réveil de violences depuis mi-décembre a déjà fait une centaine de morts, selon des sources onusiennes.

"Une de nos patrouilles a découvert jeudi soir huit corps sans vie dans le territoire de Djugu", a déclaré à Anadolu le porte-parole militaire de la mission onusienne en RDC (Monusco), le commandant Adil Esserhir.

Les Casques bleus ont découvert le lieu où se trouvaient ces corps après avoir reçu l’alerte de villageois, selon l’officier.

Ces corps font partie de ceux des victimes des attaques du 12 et 13 mars dernier dans plusieurs villages du territoire de Djugu, d'après le chef de la localité de Bahema-nord, Willy Mulindro joint par Anadolu.

"Les corps découverts sont en état de décomposition", a-t- il renseigné. Au moins 41 personnes avaient été tuées lors de ces attaques contre les villages de Ngaliko, Kayuba, Jo et Gbi, selon les autorités coutumières.

Eclatées depuis mi-décembre 2017, ces tueries attribuées à des assaillants de la communauté Lendu (agriculteurs) contre des membres de la communauté Hema (éleveurs) ont déjà poussé plus de 200.000 personnes à fuir leurs ménages, selon l’ONU.

Près de 60 000 autres se sont réfugiés vers l’Ouganda traversant le lac Albert.

Les violences en Ituri s'inscrivent dans plusieurs autres conflits qui ensanglantent l’Est de la RDC. En début de semaine, le gouvernement a décidé d’intensifier les opérations militaires, afin "d’imposer la paix et de rétablir l’ordre public", indique le compte-rendu d’un récent conseil des ministres autour du président Joseph Kabila.

Dans les années 2 000, un différend foncier qui opposait Hema et Lendu avait dégénéré en massacres faisant plus de 60 000 morts (ONG) et 600 000 déplacés.

Ces violences impliquant des groupes armés et milices avaient entrainé en 2003 l'intervention d’une force militaire européenne sous commandement français.

Plusieurs leaders de ces groupes armés ou milices ont été les premiers clients de la Cour pénale internationale (CPI) basée à la Haye.

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