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Quinze partisans de l’opposant togolais Kodjo Agbeyomé ont été libéré mardi soir après 4 mois de détention pour s’être opposé le 21 Avril 2020 à l’arrestation de leur leader, a appris Anadolu d'une source de leur parti Mouvement Patriotique pour la démocratie et le Développement (MPDD).

Arrêtés au même moment que leur leader à son domicile ils ont été jugés et condamnés à un an de prison ferme pour "rébellion". Agbeyomé a quant à lui été relâché cinq jours plus tard.

«Une bonne nouvelle puisqu'ils n'ont rien fait», a réagit Me Célestin Agbogan, leur avocat dans une déclaration à Anadolu.

Joint par Anadolu, Idrissou Akibou, le directeur de l’administration pénitentiaire du Togo a confirmé la libération de ces 15 personnes sans toutefois donner plus de détails sur les motivations et les circonstances de cette décision.

Il a, toutefois, souligné qu'ils font partie d'un groupe d'environ 40 détenus libérés « soit par décision de justice, soit parce qu’ils ont purgé leur peine ou parce qu’ils n’ont plus rien à faire en prison ».

Leur libération avait été réclamée à maintes reprises par l’opposant togolais lui même et son parti le Mouvement Patriotique pour la démocratie et le Développement (MPDD).

Les 15 détenus sont sortis de prison ce mercredi, mais ils ne sont pas encore rentrés chez eux. Des cas de contamination au Covid 19 ayant été enregistrés dans la prison de Lomé, ils sont pour l’instant mis en quarantaine dans un hôtel de la capitale, selon le MPDD.

« Notre satisfaction est partielle pour l’instant. Elle sera donc totale quand ils seront à la maison », a confié à Anadolu Gérard Adja, le vice-président du MPDD, rappelant que les militants de leur parti avaient été simplement victime d’un acharnement politique du pouvoir en place».

Visé par un mandat d'arrêt international, Kodjo Agbéyomé est toujours recherché par la justice. Aucune information sur le lieu où il se trouve n'a été communiquée à ce jour.

Il est recherché pour répondre de quatre chefs d’accusation retenus contre lui depuis qu’il aligne des actions de contestation de la victoire de Faure Gnassingbé à la présidentielle dernière : « troubles aggravés à l’ordre public, diffusion de fausses nouvelles, dénonciation calomnieuse et atteinte à la sûreté intérieure de l’Etat ».